vendredi 24 mai 2013

1 - FR




PÈLERINAGE A VÉLO A JÉRUSALEM
 PER FIETS OP PELGRIMSTOCHT NAAR JERUZALEM


ORDRE ÉQUESTRE  DU  SAINT-SÉPULCRE  DE  JÉRUSALEM
RIDDERORDE  VAN  HET  HEILIG GRAF  VAN  JERUZALEM

   LIEUTENANCE  DE  BELGIQUE
Parvis de la Basilique, 1
1083 Bruxelles

          LANDSCOMMANDERIJ  BELGIË
          Basiliekvoorplein, 1
     1083 Brussel

Après  plus de 4 600 km de parcourus, ils sont arrivés à Jérusalem!

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       SUIVRE LES PÈLERINS JOUR APRÈS JOUR 
                                  

Vous trouvez ci-dessous, la carte avec le chemin qu'ils ont parcouru, les méditations et messages de chaque jour des pèlerins, leurs rencontres et des photos des lieux visités et contrées traversées.
                                                              POURQUOI ?
L’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem se trouve sous la protection du Saint-Siège par des liens historiques, juridiques et spirituels. Le site de la Lieutenance de Belgique http://www.holysepulchre.be fournit de plus amples informations quant aux buts et quant à la structure de l’Ordre. 
Un des buts de l’Ordre est « de soutenir et d’aider les œuvres et les institutions caritatives, culturelles et sociales de l’Église catholique en Terre sainte…. »
   
La Lieutenance belge soutient plusieurs œuvres en Terre Sainte, principalement en Jordanie. Chaque année des membres, et leurs familles ou invités, se rendent en pèlerinage en Terre Sainte. Cette année, Daniel van Steenberghe proposa d'organiser un pèlerinage à vélo, inspiré par Frank Hearns, membre de la Lieutenance Irlandaise, qui le fit à vélo pour ses 70 ans. Pareille forme de pérégrination, favorise un cheminement progressif dans cette montée vers Jérusalem.  Michel Duponcheele, qui fit déjà le pèlerinage à Jérusalem à pied (!), fut le premier à adhérer au projet. Ensuite, d'autres répondirent présents, dont un deuxième membre de la Lieutenance, Ghislain della Faille.
Le dimanche 4 août 2013, après la Messe de midi, en l’église Notre-Dame au Sablon, église capitulaire de la Lieutenance belge, six pèlerins, se sont élancés à vélo, vers Jérusalem. Il s’agit de Michel Duponcheele, Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens, Xavier de Witte, Thierry Dewandre, Richard Lambert. Ghislain della Faille souffrant, les a rejoint dans la vallée du Rhône. Thierry Dewandre a du les quitter quelque temps pour obligations familiales.
Ils voulaient, outre la démarche spirituelle, de par leur périple de plus de 4600 km, susciter des prières, des solidarités et des dons. Ceux-ci sont destinés aux orphelins de Bethléem l'oprhelinat tenu par les Soeurs de la Charité de Saint Vincent de Paul, dans cette ville symbole pour l’accueil de tout enfant.

Tout don sur le compte de la « Fondation Belge pour la Terre Sainte » 630-0122895-55 ( BE 31 6300 1228 9555    BIC : BBRUBEBB  ) sera reçu avec gratitude. Il donnera droit à la déductibilité fiscale à partir de 40 €. Mentionnez « orphelinat Bethléem ».

L’argent sera intégralement transféré à l’orphelinat des Sœurs de Saint Vincent de Paul à Bethléem. Les pèlerins assument tous les frais de leur périple et de leur retour en avion.
           
                    Les pèlerins (de gauche à droite):

Thierry Dewandre :
61 ans - a fait plusieurs fois des pèlerinages sur la route de Saint Jacques.

 Jean-Claude de Gourcy :
72 ans - a déjà fait un pèlerinage à vélo à Lourdes.

Charles Ullens :
69 ans - a déjà fait un pèlerinage à vélo à Lourdes.

Ghislain della Faille :
67 ans - a déjà fait le pèlerinage à vélo de Bruxelles à Compostelle.

Michel Duponcheele :
67 ans - a déjà fait les pèlerinages à pied à Saint Jacques de Compostelle, à Jérusalem et à Rome.

Xavier de Witte :
66 ans - a déjà fait un pèlerinage à vélo à Saint Jacques de Compostelle.

Richard Lambert :
 64 ans - actif pour une ONG au Ruanda


                     
    Dernière réunion de travail,avant le grand départ, au presbytère de l'église Notre-Dame au Sablon, des sept pèlerins. De gauche à droite: Thierry Dewandre, Charles Ullens, Jean-Claude de Gourcy, Michel Duponcheele, Xavier de Witte, Richard Lambert, Ghislain della Faille.  





Le trajet passa par Rome, où ils ont été reçus au Grand Magistère de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, par le Gouverneur Général de l’Ordre, le Comte Agostino Borromeo et où ils ont aussi reçu la bénédiction du Cardinal Grand'Maitre de l'Ordre, S.Em. le Cardinal Edwin O'Brien. Ensuite leur périple traversa la Grèce, mais, ne pouvant traverser la Turquie par souci de sécurité et vu le manque de communications pour rejoindre par mer ou air la Terre Sainte à partir du sud de la Turquie, il durent se résoudre à prendre l'avion pour Tel-Avivà Istanbul. Après avoir ensuite traversé une bonne partie de la Galilée et de la Judée ils furent reçus au Patriarcat latin par Sa Béatitude Monseigneur Fouad Twal et son évêque auxiliaire, Monseigneur William Shomali, ainsi que par la responsable de l’orphelinat de Bethléem, Soeur Elisabeth Noirot, à qui ils ont remis le fruit des dons: 77.000 Euros! Depuis ce sont 90.000 € qui ont été récoltés.



Pour tous renseignements adressez vous à:
Michel.Duponcheele@dd-loan.com
 gdf@pt.lu
Daniel.vanSteenberghe@skynet.be





                                                                     LE PROJET SOUTENU

 

Lettre de Sœur Elisabeth Noirot« L’orphelinat de Bethléem, communément appelée la Crèche, fut fondé il y a plus d’un siècle par les Filles de la Charité. C’est la seule institution des territoires, reconnue et équipée, pour l’accueil des enfants depuis la naissance.
En novembre 2011, je suis arrivée à la Crèche de Bethléem, un établissement d’accueil pour les enfants trouvés, abandonnés ou placés provisoirement par le Service social palestinien. Je succède à Sœur Sophie Bouéri qui a refondé la crèche, il y a 24 ans.
Aujourd’hui je m’inscris dans la continuité de cette œuvre magnifique à laquelle Sœur Sophie, durant 24 ans, a donné vie en se donnant toute entière au service de ces enfants et de toute la population de Bethléem.
Pour pouvoir continuer ce combat de tous les jours, pour défendre les droits à la vie de ces petits, je compte sur votre prière. »



Bien fraternellement en St Vincent

Sr Élisabeth Noirot



 
UNE SITUATION PAS TELLEMENT DIFFÉRENTE DE CELLE AU XIXe SIECLE



 A voir : un reportage à propos de l'orphelinat sur TF1:



                                                      
      SUIVRE LES PÈLERINS JOUR APRÈS JOUR : débutez la lecture tout en bas du blog.
                  
                                      


Après  plus de 4 600 km de parcourus, ils sont arrivés à Jérusalem!

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 Merci infiniment aux 7 valeureux pèlerins:

- à Michel Duponcheele, qui le premier répondit à l'appel, lui qui fit déjà le pèlerinage de  Bastogne à Jérusalem à pied
- à Ghislain della Faille qui détermina la plupart des itinéraires du parcours et en calcula le degré de difficulté
- à Jean-Claude de Gourcy, qui chaque soir envoya des nouvelles du pèlerinage, des photos et des poèmes, sans quoi ce blog n'aurait pas vécu. Il organisa en outre l'accueil par des rotariens le long du parcours
- à  Charles Ullens, son cousin, qui réveilla  beaucoup de bienfaiteurs
- à Xavier de Witte, qui prit bon nombre de magnifiques photos
- à Richard Lambert et Thierry Dewandre qui acceptèrent de se joindre à cette épopée avec fougue

Merci aussi à Jean-Pierre Fierens, le Lieutenant pour la Belgique de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, qui soutint cette initiative, qui sinon serait restée dans les cartons, et qui assura la coordination avec les Lieutenances d'Italie qui accueillirent remarquablement les pèlerins.
Merci au Cardinal Grand'Maitre Edwin O'Brien, qui reçut les pèlerins à Rome et les bénit, à Sa Béatitude le Patriarche Latin de Jérusalem, Monseigneur Fouad Twal et Monseigneur William Shomali qui les accueillirent à leur arrivée à Jérusalem. Merci à tant d'autres.
Merci aussi à vous tous qui avez aidé financièrement cette initiative ou qui avez suivi journellement ce blog .  

En espérant que cet exemple de pèlerinage en inspirera d'autres au profit des plus démunis en Terre Sainte.

Daniel van Steenberghe


      DIMANCHE 4 AOUT N-D au SABLON - MANAGE

Messe en l'église Notre-Dame au Sablon célébrée par le Chanoine Jean-Luc Blanpain assisté par le Chanoine Felix Rijcken et le Père Francis Goossens, sm.  Six des sept pèlerins sont présents, un étant souffrant. Mais on espère qu'il pourra les rejoindre dans quelques jours déjà.  




Environ 500 personnes assistent à la Messe. Michel Duponcheele fait la première lecture (Ecclésiaste) qui nous fait comprendre qu’amasser des richesses sur cette terre n'est que vanité. A ses côtés il a invité Sébastien de Fooz, qui fit comme lui le pèlerinage de Belgique à Jérusalem à pied. 

Jean-Claude de Gourcy lit les intentions. Il en a écrit une spécialement pour ce pèlerinage, tout à fait dans l'esprit de la liturgie de la Parole de ce dimanche: " Prions le Seigneur pour nous tous ici présents, pèlerins vers la Jérusalem céleste.
  Seigneur, aide-nous à nous vider de tout ce dont nous sommes pleins et remplis-nous de tout ce dont nous sommes vides, sur le chemin du pèlerinage de nos vies vers Toi.  "
A l'issue de la Messe le Chanoine Felix Rijcken bénit les pèlerins et leurs vélos tandis que des Chevaliers de l'Ordre du Saint Sépulcre encouragent les pèlerins par leur présence.

 Xavier de Witte, Charles Ullens, Jean-Claude de Gourcy et Thierry Dewandre après la Messe






Sébastien de Fooz, qui comme Michel Duponcheele a déjà fait le pèlerinage jusqu'à Jérusalem à pied, vient encourager son ami, sous le regard amusé de l'épouse de Michel
Ils partent ensuite pour rejoindre le canal de Charleroi où un pique-nique est organisé pour rejoindre Manage où des fort aimables hôtes, les Ullens de Schooten,  les accueillent chaleureusement. Ils sont bien conscients que ce confort, ils ne le rencontreront pas à chaque étape.
                     Pique-nique le long du canal de Charleroi


                                       Repas du soir à Manage

Message de Jean-Claude de Gourcy

MERCI. Mille fois merci.
Quelle journée émouvante que ce dimanche 4 août.
Merci à nos épouses, nos enfants et petits enfants, nos familles et nombreux amis présents à la messe en l'église Notre Dame au Sablon à laquelle assistaient près de 500 personnes, présents sur le parvis lors de la bénédiction des pèlerins et leurs vélos et puis aussi à ce pique nique organisé par Karin et Daniel au bord du canal. Les uns et les autres manifestaient beaucoup d'affection et d'amitiés avant le grand départ.
Merci aussi à ceux qui ont fait un bout de chemin à vélo, nos amis du Rotary Namur Citadelle, ceux et celles de l'Ordre du Saint Sépulcre, et les autres, mes filles Nathalie et Stéphanie jusqu'à Manage.

À terme de cette étape de 58 kms, nous avons été accueillis par Lili et Michel Ullens de Schooten qui nous ont ouvert largement les portes de leur ravissante et ancienne maison pleine de charme, entouré d'un jardin créé de mains de maître avec un goût exquis par les hôtes.
Merci Lili et Michel pour tant de gentillesse, la table, le confort que l'on apprécie dans ces circonstances. Et demain à la première heure nous reprenons la route vers l'abbaye de Leffe.

Nous avons aussi une pensée par notre ami pèlerin, Ghislain, empêché de partir en dernière minute pour raison de santé mais nous formulons le souhait qu'il nous rejoigne rapidement "

                                          
Jean-Claude
    
                             
                      LUNDI 5 AOUT MANAGE - LEFFE
                                             
               Prière du matin de Saint François
  Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
         je viens Te demander
          la paix, la sagesse, la force.
            Je veux regarder aujourd’hui le monde
                avec des yeux tout remplis d’amour,
                être patient, compréhensif, doux et sage,
               voir au-delà des apparences
             tes enfants, comme Tu les vois Toi-même,
                  et ainsi ne voir que le bien en chacun.
                Ferme mes oreilles à toute calomnie,
                garde ma langue de toute malveillance.
                   Que seules les pensées qui bénissent
                    demeurent en mon esprit.
                  Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.
          Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
            et qu’au long de ce jour, je Te révèle.

   



Le départ de Manage et ensuite des embuches... la route vers la Jérusalem terrestre n'est pas aisée


L'arrivée à l'abbaye de Leffe, offrant la sérénité, permit d'oublier les fatigues: Thierry Dewandre, Xavier de Witte, Charles Ullens, Michel Duponcheele, Luis de la Serna, Geneviève de Looz et Jean-Claude de Gourcy.
                              
                                
     MARDI 6 AOUT : LEFFE - REVIN
 Traversée difficile de la forêt de Ham, en face de la centrale de Chooz avec un temps pas de saison.


 Mais la solidarité a joué et tout le monde est arrivé sain et sauf à Revin où un curé charismatique de 36 ans, très accueillant, qui a étudié la théologie à Rome, les a logé dans une salle paroissiale. La cordialité palliait à l'équipement sommaire. Un repas convivial dans le resto local fit le reste.

 


             Message de Michel Duponcheele

Le Seigneur nous demande de réussir et durant le parcours Il nous aidera j'en suis persuadé, je sais qu'Il m'a déjà beaucoup aidé mais je sais surtout qu'Il a des réserves de grâces à l'infini... "Jette ton souci dans le Seigneur et Lui-même te soutiendra" Psaume 54. 

Seulement je dois savoir que je fais partie d'un groupe et à ce titre faire preuve d'écoute, d'acceptation et de tolérance.  Oui mais, le lâche se dit tolérant (il accepte tout par faiblesse) et le tolérant (qui souhaite tout accepter par Amour) a peur d'être lâche (parce qu'il cherche encore la Vérité).  

 
                                      
 Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas et font le charme du pèlerinage: découvertes, recherche de soi, rencontres ...


 


  MERCREDI 7 AOUT  REVIN  -  REMILLY-AILLICOURT

A 10 heures le curé célèbre la Messe après quoi les pèlerins reprennent la route. Etape de 75 km sous une pluie incessante, 

 
traversant les Ardennes françaises, passant par Charleville-Maizières - ville où naquit et fut enterré Arthur Rimbaud, et Sedan - avec son château fort le plus étendu d’Europe -  la Meuse mena les pèlerins à Remilly-Aillicourt.La mairie leur permit de loger dans la salle polyvalente.
Salle polyvalente de Remilly-Aillicourt

Rimbaud dans sa "Saison en Enfer", publié à Bruxelles écrivit "Je me rappelle l'histoire de la France fille aînée de l'Église. J'aurais fait, manant, le voyage de terre sainte..."  
Le passage par Charleville-Mézières transfigura donc le pèlerin Jean-Claude de Gourcy en Rimbaud du XXIe siècle. Il composa en pédalant ce poème:

                "A Charleville, Rimbaud s' impose,

                 à vélo, je prie, je médite, je compose,
                 Oh vallée sinueuse
                 dans ton sein coule la Meuse,
                 aux eaux calmes ou impétueuses,
                 de tes flancs ondulent les collines,
                 verdoyantes et divines,
                 sous la pluie la goutte au nez,
                 à vélo je pédale, je pédale acharné,
                  vers Jérusalem la bien aimée".
 

JEUDI 8 AOUT 2013 :REMILLY-AILLICOURT- CHARNY- s-MEUSE

Au départ, le maire et la presse locale rencontrent les intrépides pèlerins cyclistes. 
 


De gauche à droite Charles Ullens, Luis de la Serna, Geneviève de Looz, Thierry Dewandre, Michel Duponcheele, le maire Alain Hurpet, Xavier de Witte et Jean-Claude de Gourcy

En passant par Stenay, ils eurent une pensée pour Godefroid de Bouillon qui, répondant à l'appel du Pape Urbain II, pour faire l"iter Hierosolymitani" comme on disait à l'époque, vendit son château de Stenay afin de payer l'équipement de ses compagnons et de lui-même. Un "détail" que des historiens malveillants oublient parfois de mentionner.
VENDREDI 9 AOUT 2013  :  CHARNY-s-MEUSE - COMMERCY

Départ le matin, après une rencontre avec la presse locale



Etape de 75 km qui ne les a pas empèchés d'arriver avant 17 heures à Commercy. Cette ville est le berceau de la madeleine, inventée dans les cuisines du Roi Stanislas qui y construisit un magnifique château en pierre d'Euville dont les carrières sont toutes proches. C'est cette même pierre qui fut amplement utilisée pour construire, et restaurer récemment, l'église Notre-Dame au Sablon dont sont partis les pèlerins il y a déjà presqu'une semaine.










 Tout comme Françoise Dewandre, qui  a quitté le groupe comme prévu, à Charleville, c'est à présent Geneviève de Looz qui rentre à Bruxelles. Les pèlerins ont apprécié ces marques de soutien lors de leur départ.
En cours de route, notre Rimbaud du XXIe siècle, qui s'était révélé dès Charlesville-Maizières, composa ce nouveau poème:
    "De Verdun, Commercy et la Meuse
      region courageuse
      et toujours généreuse
      voici la Lorraine
      fière et souveraine
     qui depuis plus de mille ans
     guerre de cent ans
     guerre de trente ans
    contre les allemands
    a sacrifié nombre d'enfants
    dont la devise antique, loyal et vaillant
    qui baignés dans leur sang
    savent ce que veut dire servir
    et renonçant à faillir
    préfèrent mourir.
    Terre profondément chrétienne
    sans défaillance quoi qu'il advienne
    baignée par la Moselle
    et parfois rebelle
    a vu naître Jeanne la Pucelle
    en l'immolant devenue sainte
     patronne de la France sans crainte"
                                        Jean Claude


La nuit se passe à nouveau à même le sol, mais la joie du pèlerinage demeure.

        SAMEDI 10 AOUT 2013  :    COMMERCY - BAYON

 Etape de 87 km. Arrêt à Toul - Cathédrale St Étienne et son cloître. 



La cathédrale de Toul



Très beau parcours en bordure de la Moselle après avoir suivi par des petites routes le canal Est-Rhin joignant le bassin de la Meuse à la Moselle .

Le curé de Bayon vient à vélo à la  rencontre des pèlerins pour les guider et les accueillir très chaleureusement. Il les installe chez lui à la cure et leur a préparé un barbecue saucisses salades! 



 Dans le sens des aiguilles d'une montre: Richard Lambert, Michel Duponcheele, Luis de la Serna, Xavier de Witte, Thierry Dewandre, Charles Ullens, Monsieur le Curé.
 
 On s'installe pour la nuit à Bayon

Monsieur le Curé, Jean-Paul Wey,  âgé de 68 ans a les idées  larges par rapport aux problèmes de la société....et conçoit que le Saint Siège va évoluer.  Il a la charge de 90 paroisses!
Une salle est mis à leur disposition pour le couchage et surtout une douche.  Incroyable autant de gentillesse. L'ambiance est excellente.
A midi avant le déjeuner cette prière pour la journée:



Ta journée (Karl Rahner)

Chacune des journées de ma vie qotidienne,
Seigneur, est ta journée:
journée de ta grâce, journée de ton amour.
Ainsi, Seigneur, il me faut à la fois vivre
chacune de mes journées
et l'accepter comme ta journée.
Je n'ai qu'une prière à balbutier:
accorde-moi le don le plus banal
et le plus merveilleux qui soit:
touche mon coeur par ta grâce, accorde-moi ton amour.

Terminant, aujourd'hui, la première semaine de leurs trois mois de pèlerinage, cette prière pour la route rappelle qu'il est bon d'invoquer le Seigneur pour qu'Il les protège.
                        Prière pour la route



Dieu éternel, Père plein de bonté,
Tu fais traverser aux enfants d’Israël
la Mer Rouge à pied sec,
Tu as conduit les Mages jusqu’à ton Fils
grâce à l’étoile qui les guidait.
Aujourd’hui encore, viens à notre aide,
accorde-nous une bonne route,
sois avec nous et protège nous
pour que nous parvenions sains et saufs
au terme de notre voyage.
Que nous puissions revenir heureusement
chez nous et qu’un jour nous puissions
entrer au port du salut éternel.
Nous te prions par Jésus le Christ,
Notre Seigneur.
Amen.
    
                 
DIMANCHE 11 AOUT 2013  :    BAYON - EPINAL 
Monsieur le Curé,un saint homme généreux de 68 ans, équipé avec cuissart, gilet fluo et son vélo de course emmène les pèlerins à sa suite pour la Messe  dans une de ses 90 (!!)paroisses: l'Immaculée Conception à Mangonville, petit village de moins de 300 habitants. La France profonde.
Après la Messe, des paroissiens leur font spontanément des dons: 95 euros!

 Sortie de Messe avec le Curé de Bayon



 "Salut Monsieur le Curé de Bayon
Ce matin après la messe nous vous quittions
et très vivement nous vous remercions
pour votre charmante hospitalité
toute emprunte de générosité.
Votre message d'Esperance
nous accompagne sans défaillance.
Et votre Foi nous guide sur le chemin
en ce beau dimanche matin.
Monsieur le Curé, vous êtes bienheureux
d'être un homme si généreux.
Merci "

Journée reposante. Superbe parcours le long des canaux. Que c'est beau! Que du bonheur. Après 45 km, dimanche oblige,  ils logent  dans un petit hôtel, dans les faubourgs d'Epinal.

             LUNDI 12 AOUT : EPINAL - SELLES
Le matin visite d'Epinal et de sa cathédrale, où se rendaient les chanoinesses du Chapitre de St Goery datant du XI ieme siècle. La visite des maisons des chanoinesses, qui  comme l'indique Wikipédia "célibataires, devaient observer une certaine pudeur, leurs lectures devaient être édifiantes ou instructives. Elles occupaient donc leurs journées en prières et offices pendant lesquels elles chantaient. En dehors des offices elles reprenaient des habits civils". Elles assumaient aussi une "soupe populaire" avant la lettre. Elles élisaient l'un d'entre elles comme abbesse.
La dernière fut une Gourcy. L'heureux propriétaire de la belle maison canoniale où elle vécut, fit les honneurs de la visite à Jean-Claude de Gourcy et ses compagnons.



Visite de la Maison des Chanoinesses à Epinal avec Luis de la Serna, Xavier de Witte, Michel Duponcheele, le propriétaire, Jean-Claude de Gourcy, Thierry Dewandre et Charles Ullens


Ensuite après 65 km de routes le long de la Moselle et du canal de l'Est ils arrivent à Selles où ils logent dans la salle polyvalente de la Mairie.

                     
  
              MARDI 13 AOUT : SELLES - GRAY
  
Les pèlerins traversent la Franche-Comté, région longtemps autonome de la France, qui fut confiée à "notre" Marguerite d'Autriche lorsque Maximilien de Habsbourg meurt alors que son fils Charles Quint n'a que 6 ans. 
Etape éprouvante de 90 km avec beaucoup de dénivellations. Puis des magnifiques chemins le long de la Saône. 


Arrivés à Gray-ville, des assistants paroissiaux les accueillent chaleureusement, leur offrent des pizzas et leur laissent prendre une douche chez eux.  Quelle solidarité.
Jean-Claude, Luis, Xavier, Thierry et Richard dans la salle paroissiale. Charles prend la photo.

Gray abrite une statuette qui est en fait originaire de Belgique... Voilà l'histoire: Une veuve, Jeanne Bonnet, rapporta avec elle, de retour d'un pèlerinage à Montaigu en Belgique un morceau du chêne où avait été trouvé la Vierge. Sur le chemin de son retour en Franche-Comté, Jeanne Bonnet fut tournée en dérision. On jeta le morceau de chêne dans le feu, mais les flammes l'épargnèrent...
Jeanne fit sculpter dans le-dit morceau de bois une Vierge à l'Enfant, de moins de 15 cm, semblable à celle de Montaigu. Les religieux de la région n'en voulurent pas. Cependant, la femme du gouverneur de Gray l'accepta, son mari étant très malade. Dès qu'il vit la Vierge, il retrouva la sérénité et put mourir en paix. Depuis la statuette fit de Gray un lieu de pèlerinage.



 





      MERCREDI 14 AOUT 2013 : GRAY - SEURRE

Ce matin petit déjeuner à la salle paroissiale de Gray-en-Ville en compagnie des deux ménages de retraités qui les ont accueillis hier soir avec tellement de gentillesse. Ils avaient dressé une table à leur attention et dîné ensemble après avoir permis aux pèlerins de venir prendre chez elles une douche et faire leurs lessives.


Entourant leurs bienfaiteurs : Michel Duponcheele, Richard Lambert, Jean-Claude de Gourcy, Xavier de Witte, Luis de la Serna et Charles Ullens

Aujourd'hui magnifique parcours de 90 km en bord de Saône dont une partie, un peu difficile dans les bois, 






mais ce fut tellement beau.

            Cela incita notre Rimbaud, alias Gourcy, à écrire le poème du jour :


                "Dans ce val d'Auxonne
                de Losnes et St Jean de Losnes
                que tu es belle la Saône
                qui nous emmène vers le Rhône.
                Dans ton écrin de verdure
                nous admirons la nature.
                Tes eaux turquoises
                parfois couleur ardoise
                sous un ciel bleu
                ou selon qu'il soit nuageux.
               Tous nos sens sont en éveil
               devant tant de merveilles.
               Et ce soir soyons reconnaissants
               et toujours fidèlement
               à la Providence
               pour tant de magnificence".

Le long de la Saône ils découvrent cet âne, qui évoque déjà la lointaine Bethléem.


Bethléem s'annonce déjà


Le soir accueil par Monsieur le Curé de Seurre, qui leur offre un logement dans la salle paroissiale attenante à l'église. Seurre est la ville de la famille de Bossuet. Cet homme d'église du XVIIe, eut une énorme réputation pour ses sermons, souvent improvisés. Il obtint un grand nombre de conversions de par son argumentation et son éloquence. Certains textes seraient, de nos jours, d'utiles sources d'inspiration.



      Le soin de ceux qui souffrent fut toujours une des missions principales de l'Eglise. La salle de malades aux hospices de Seurre.
 

         JEUDI 15 AOUT : SEURRE - MÂCON 





En cette fête de l'Assomption de la Vierge, nos pèlerins ont une prière particulière pour Celle qui intercède, pour tant d'entre nous, auprès de Dieu. 



Entourant le prêtre de la paroisse: Richard Lambert, Michel Duponcheele, Jean-Claude de Gourcy, Luis de la Serna, Charles Ullens et Xavier de Witte

Pourtant ni les Evangiles, ni les pères de l'église, les Saints Irénée, Jérôme, Augustin, Ambroise ....n’en font pas mention. Dès le Ve siècle l'Assomption fut fêtée dans plusieurs églises d'Orient: Syrie, Jérusalem, Alexandrie. On oublie souvent que notre foi provient d'Orient, alors qu'en  Occident  il fallut attendre Saint Grégoire, au VIe siècle, pour que cette conviction de l'Assomption prenne racine. C'est le Pape Théodore au VIIe siècle, originaire de Constantinople, qui institua la fête. La fête de l'Assomption fut érigée en dogme par le Pape Pie XII en 1950 suite à une véritable pétition souscrite par des millions de fidèles.
Étape de 100 km, toujours en longeant souvent la Saône, traversant Châlons et puis Tournus avec sa belle abbaye romane.

         

        VENDREDI 16 AOUT : MÂCON - LYON

Alphonse de Lamartine, politique, diplomate, ministre et poète à la fois naquit à Mâcon. Il effectua un voyage en Orient en 1832 et 1833. Il se rendit comme pèlerin au  Saint-Sépulcre à Jérusalem pour raffermir ses convictions. Mais la mort de sa fille Julia pendant ce voyage le bouleversa.  Ce fut l'inspiration de son célèbre poème "Gethsémani ou la Mort de Julia". Il intégrera ces poèmes dans son récit "Voyage en Orient".




Le personnage de ce célèbre poète, allant en Terre Sainte pour faire ses dévotions en l'église du Saint Sépulcre, interpella nos pèlerins, tout comme la figure du Curé d'Ars dont ils visitèrent le sanctuaire dans le village d'Ars-sur-Formans.

 Michel, Jean-Claude, Thierry et Luis
La maison du Curé d'Ars
 

Notre poète, Jean-Claude de Gourcy, composa aussitôt ces vers:


"Depuis Macon où naquit Lamartine,
je pédale régulièrement en sourdine,
Il fut un grand romantique
ce qui me rend quelque peu mélancolique
dans un environnement tellement bucolique,
Il fit renaître les grands pèlerinages
et je veux en être un témoignage,
car Erasme les avaient déclarés désuets
pour quelques motifs secrets,
A St Amour, je pense à mes proches,
déjà si loin, mais dans mon coeur si proches,
En partant le 4 août fête du Saint Curé
me voici arrivé à Ars où son coeur pour Dieu s'enflamme
et là mon esprit s'habille d'oriflammes,
Ce Saint prêtre entre les hommes et les cieux
est comme le verre entre la lumière et les yeux,
Et comme lui l'homme juste qui ouvre  la voie
répand autour de lui une profonde joie
comme la jeune treille de muscat
répand son parfum délicat,
Me voici dans ce beau Beaujolais
qui me rend forcément gai
et lorsque je rejoins la Saône
l'ambiance n'est pas du tout atone
car ce soir à Lyon je rejoins le Rhône"

Entrée de Lyon
    
  
      SAMEDI 17 AOUT : LYON - MONASTÈRE SAINT  PIERRE   DE CHAMPAGNE


La matin les pèlerins prent ensemble la prière de Saint Ignace:


Prenez dans vos mains, Seigneur, ma liberté entière ;
recevez ma mémoire, mon intelligence, et toute ma volonté.
Tout ce que j’ai, tout ce que je possède,
c’est vous qui me l’avez donné ;
je vous rends et vous livre sans réserve
pour le soumettre entièrement à Votre volonté.

Donnez-moi seulement Votre amour et Votre grâce
et je serai suffisamment comblé ;
Je ne demande rien au-delà.



Étape de près de 100 km dans la vallée du Rhône, avec parfois une chute, mais sans gravité. Au cours de la journée, Thierry Dewandre quitte le groupe de pèlerins, comme c'était prévu, mais il les rejoindra plus tard.  

 " Depuis Lyon, je vois ce long ruban sur l'autoroute
sur l'autre rive je me sens bien sur le véloroute
malgré ce bruit incessant qui me parvient aux oreilles
j'admire quand même quelques merveilles.
Me voici déjà à hauteur de Vienne
et pour autant que je m'en souvienne
est d'origine gallo romaine
au loin avec son air de souveraine
en bordure du fleuve, son suzerain
puissant et hautain.
Bientôt le Rhône majestueux retrouve sa quiétude
m'offrant enfin quelques moments de solitude
me permettant d'écouter le silence.
À mon ouïe qu'elle douce résonance
je me laisse aller sans résistance.
Après le Beaujolais
viennent les coteaux du Lyonnais.
Ampuis et Condrieux
tout devient silencieux.
Saint Joseph et Guigal
son rival.
À pied de ces côtés rôties
ces grands crus font naître l'envie
mais la raison doit toujours l'emporter
lorsqu'on veut pédaler.
Au terme de cette journée dans cette belle campagne
me voici arrivé à l' Abbaye St Pierre de Champagne.
Ces moines font revivre une branche canoniale
et proposent à ses hôtes dans une ambiance familiale
de vivre une expérience spirituelle
et combien surtout fraternelle".
                             Jean-Claude de Gourcy

                                                                                                    
Ils arrivent à l'abbaye de Saint-Pierre de Champagne, le long du Rhône. 



La christianisation de la région date du IIe siècle. Un évêque de Die participe au concile de Nicée.
Les chanoines réguliers de Saint Augustin animent ce centre spirituel. La belle église romane date du XII e siècle.   A l'abbaye, nos pèlerins trouvent une grande sérénité, rejoints par Ghislain della Faille, qui avait du remettre son départ pour cause de maladie.

                                    

DIMANCHE 18 AOUT : MONASTÈRE SAINT  PIERRE   DE CHAMPAGNE - VALENCE-SOYON

     

Après avoir assisté le matin en l'église attenante à l'abbaye, nos pèlerins s'élancent sur la route. 

 

L'étape est brève car ils retrouvent pour une nuit le confort dans un hôtel à Valence-Soyon.

 

  LUNDI 19 AOÛT :   VALENCE-SOYON  -  MONTÉLIMAR


Ayant fait hier exception au repos dominical les pèlerins ont réduit sensiblement cette étape qui eut dépassé largement les 100 km à 68. Montélimar, surnommée "Porte de Provence", vit apparaître au XIe siècle la famille d'Adhémar, seigneurs de Montélimar - on disait « seigneurs de Monteil ». 




Château des Adhémar, seigneurs de Montélimar 
 (c) office du tourisme

Adhémar de Monteil, évêque du Puy fut le légat du Pape lors de la première croisade sui le mena en Terre Sainte. Un autre Adhémar épouse Tiburge d'Orange dont le père fit le pèlerinage en Terre Sainte en 1096!

Nos pèlerins sont accueillis par le Rotary de Montélimar avec une gentillesse exceptionnelle. Chambres, douche, lessive... et puis une soirée avec les rotariens de la région dans la magnifique demeure de  Jacqueline et Jean-François Allemand. Ancienne ferme où naquit un Président de la République, Emile Loubet.

  

  Maison de Jacqueline et Jean François Allemand où les pèlerins furent reçus en compagnie de nombreux rotariens de la région.
                                                            
    MARDI 20 AOUT : MONTÉLIMAR/CHÂTEAU-NEUF DU RHÔNE - COMPS
Étape de 92 kilomètres  toujours dans la vallée du Rhône avec  de l'autre côté du fleuve Orange qui échut à la maison de Nassau, avant d'être incorporée à la France, sous Louis XIV. C'est le gendre de Madame de Sévigné, le Comte de Grignan qui s'empara de la ville. Sa cathédrale fut consacrée au début du XIIIe siècle Notre-Dame de Nazareth mais nos pèlerins n'ont pas le temps de la visiter.  Cette ville est jumelée à une autre ville qui évoque les Nassau: Diest.
Plus loin Avignon, cité des Papes, où les années saintes furent proclamées tous les cinquante ans par le Pape Clément VI, la brièveté de la vie au Moyen-Age, outre le Lévitique oblige....."Tu compteras sept semaines d’années, sept fois sept ans, une période de quarante-neuf ans... Vous déclarerez sainte la cinquantième année et vous proclamerez dans tout le pays l’affranchissement de tous ses habitants...




Malgré l'étape éprouvante, le chantre de ce pèlerinage, probablement inspiré par Frédéric Mistral, nous envoie ces vers



"Cette nuit je t'ai entendu venir

comme un long et profond soupir.

Tu as balayé les cieux

de ces nuages disgracieux

et je me suis abandonné sous les étoiles sur mon visage comme un voile.

Au petit matin tu t'es levé

avec l'intention sans doute de nous aider.

Tu n'est pas matière  et pourtant si violant toi ce vent qui souffle avec acharnement parfois des jours durant.

Qui es-tu ?

D'où viens-tu ?

- Je viens du nord, je suis Mistral

comme aucun autre pareil, sans rival

et je souffle fort en rafales.

Je suis le vent que les gens n'aiment pas et pourtant sans cesse je mène un combat car c'est pour eux que je colore le ciel en bleu.

Pour toi, je vais aussi participer

en te poussant pour pédaler

car je sais où tu veux aller

en Palestine vers ces nouveaux nés

douloureusement abandonnés.

Allez bon vent".
                                               Jean-Claude de Gourcy

 A Comps ils logent dans la salle paroissiale, attenant à l'église, le long du Gardon qui y rejoint le Rhône. 


Église de Comps

    MERCREDI 21 AOUT : COMPS  -    SAINT-JULIEN LES MARTIGUES






 Xavier de Witte et Michel Duponcheele

 Après avoir quitté la salle paroissiale en réfection de Comps, où la nuit fut assez peu confortable, les pèlerins reprennent la route pour s'enfoncer toujours plus dans la douce Provence.  De l'autre côté du Rhône ils voient bientôt Arles, mais le temps manque pour traverser le fleuve. Cité où la chrétienté s'installe dès le milieu du IIIe siècle et où bien plus tard l'empereur Constantin résida souvent.
Un autre empereur, allemand, Frédéric Barberousse fit aussi la gloire d'Arles dont il se fit couronner roi. Il était un émule des troubadours et poètes provençaux. Parions que notre poète pèlerin sera inspiré.  Se référant à Charlemagne pour valoriser l'empire allemand il réussit à le faire canoniser. Frédéric Barberousse se rendit vers la Terre Sainte avec Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste, mais il se noya en cours de route.

 



 L'empereur Frédéric Barberousse qui se rendit en Terre Sainte

En cours de route une surprise attend les pèlerins. La famille Héger et Paul de Meeûs les rejoignent pour les encourager et ils piqueniquent ensemble.
Accueil à Martigues par le rotarien Bernard Vermeulen, et son épouse Marcelle, dans leur ravissante villa avec vue sur la baie. 

 


La baie de Martigues

La presse est présente. La journaliste du quotidien "Provence Côte d'Azur" les interviewe. La télévision locale filme les échanges. Le groupe est hébergé à trois endroits différents et ils sont invités le soir à dîner avec une vingtaine de personnes, représentant les deux clubs Rotary de Martigues (Jean-Claude de Gourcy est rotarien). En outre ils reçoivent des dons au profit de l'orphelinat: 1.500 € et 500 €!


A l'intention des rotariens des clubs de Montelimar - Martigues - Sanary et Rayol Canadel Cavalaire dont je ne puis citer tous les noms tant ils sont nombreux:
"Mes chers Amis,
Nous, pèlerins vers Jérusalem, sommes très émus par tout ce que vous avez fait pour nous et je vous adresse en nos noms à tous ces quelques lignes bien maladroites.
Soyez assurés que vous resterez dans nos pensées.
"

"Que se passe-t-il dans ma tête ?
Ce n'est cependant pas la tempête.
Mais, je ne trouve pas les mots
qui puissent étoffer mes propos.
Mon visage est baigné de larmes et de sueur ou seraient-ce mes yeux qui pleurent après avoir vécu tant d'émotions lors de ces multiples occasions.
Serais-je capable de faire ce que vous avez fait ?
Mais, je sais maintenant que je le ferais.
En pensant à vous si généreux
par ces quelques moments vous m'avez rendu heureux.
Alors que nous nous étions à peine rencontrés que déjà il fallu nous quitter.
Cependant en ayant vécu des moment aussi forts on n'imagine pas l'importance d'un tel réconfort.
En pédalant, je continue à me torturer
pour trouver les mots appropriés.
Sous le soleil brûlant serais-je devenu "fada"
ou peut-être pire que cela ?
Comment exprimer ma reconnaissance
dont beaucoup ne sauraient imaginer son importance.
Alors au risque de me rendre ridicule
je vous dis MERCI en majuscules.
( car lis oundado séculari)
Et par la grandeur des souvenirs
je souhaite vivement revenir
( si Diéu vou)
vers Vous".
                       Jean-Claude

     


JEUDI 22 AOUT : LES MARTIGUES - OLLIOULES

Nos pèlerins sont encadrés par des rotariens pour leur faire traverser sans encombre la mégapole qu'est Marseille, dangereuse pour les cyclistes.

 Puis ils traversent une merveilleuse région mais avec des montées inoubliables....
Ouf, la route descend....

En fin d'après-midi ils les accueillent à Sanary. C'est le moment d'échanger les impressions à propos du pèlerinage et de faire appel à la générosité pour les populations de Cisjordanie et les orphelins de Bethléem en particulier.
Sanary sur Mer
Les pèlerins arrivant à Bandol



Jean-Claude de Gourcy avec les responsables du club rotarien qui les accueillent

         

   VENDREDI 23 AOUT : BANDOL/OLLIOULES    -   CAVALAIRE



C'est avec un pincement au coeur que nos pèlerins quittent leurs hôtes magiques et très généreux. Une étape de 60 km les attend passant par Toulon et ces beaux villages de la côte-d'Azur qui évoquent les vacances : Hyères,  le Lavandou. Voyant les paysages méditerranéens ils se dirent "Quelles sont belles Tes oeuvres..."
Pique-nique en roulant vers Cavalaire



A Cavalaire ils sont accueillis à bras ouverts par Monique et Humbert de Ribaucourt. Celui-ci est rotarien et ce sont aussi des grands amis de Jean-Claude.  




 Le repos du juste

Ils offrent le gite, le repas du soir et ont pour samedi soir invité leurs amis rotariens pour un grand barbecue au profit de l'orphelinat!


 LA PENSEE DU JOUR



« Sanctifier ses actions en y cherchant Dieu et les accomplir pour L’y trouver plutôt que pour les voir faites »


François de la Salle

   

SAMEDI 24 AOUT :   CAVALAIRE

Cavalaire fut une ancienne colonie phénicienne mais également un lieu de débarquement des troupes françaises et américaines lors de la libération de la Provence. Les pèlerins prennent une journée de repos qui sert aussi à rencontrer de nombreuses personnes qui soutiennent le projet.
Des cousins de Jean-Claude de Gourcy, Bénédicte et Joseph Weyland, reçoivent les pèlerins à déjeuner chez eux au Rayol et les retiennent une bonne partie de l'après-midi. 




   Tout le monde est mobilisé pour préparer la fête de bienfaisance

Le soir Humbert et Monique de Ribaucourt  ont organisé avec  le Rotary de Cavalaire - Rayol Canadel - La Croix sur Merun un immense couscous chez eux, pour près de 80 personnes, dont des belges en vacances dans la région. 
                 On n'attend plus que les invités......


Les bénéfices de la soirée sont destinés à l'orphelinat de Bethléem. Ambiance musicale, orchestre ....de quoi reprendre des forces pour demain.

    DIMANCHE 25 AOUT : CAVALAIRE - MONACO



   La tentation fut grande, en voyant ce mode de voyage au large, de l'emprunter.

Ayant pris du repos la veille les valeureux pèlerins décident de rouler ce dimanche afin de se tenir au schéma prévu.
Aujourd'hui la première lecture du livre d'Isaïe interpelle les pèlerins: "Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à dos de mulets ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu'à ma montagne sainte, à Jérusalem". Il ne manque que la bicyclette.

Ils passent en coup de vent par Cannes. Pendant les razzias sarrasines, les Cannois devaient leur sécurité à la présence (armée) de la communauté monastique de Lérins, qui se trouve sur l'île de Saint Honorat, au large . Depuis, le père abbé de Lérins est pour les cannois,"Prince du Saint Sépulcre de Notre Seigneur".

 Puis ils passent Nice, ville qui conserve de magnifiques bâtiments religieux de l'époque baroque. Sur place Garibaldi, il y la chapelle du Saint-Sépulcre, qui appartient à une des confréries de pénitents Niçois, les bleus. Aujourd’hui les pénitents s'occupent de la conservation de leur chapelle mais surtout de la catéchèse.


La chapelle du Saint Sépulcre à Nice

Finalement arrivant  le soir à Monaco ils sont hébergés chez des amis belges de Ghislain della Faille, les van Hoorebeke. Ils assistent à la Messe à l'église Sainte Dévote, martyre locale du IVe siècle,  où le chanoine les présente aux fidèles.
      L'église Sainte Dévote dédiée à la martyre locale du IVe siècle

La cathédrale, datant du XIXe dans le style roman, elle est consacrée à Notre Dame Immaculée. Ses grandes orgues sont belges (!) de la main des facteurs d’orgues Thomas, père et fils,  du petit village de Ster, près de Francorchamps.
Le soir, en ville, fini les parfums venant du large ou des pinèdes. Ce sont les parfums de l'argent qui se mélangent.....


     

  LUNDI 26 AOUT : MONACO - ALASSIO

Quittant la magnifique ville de Monaco, où tôt le matin toutes les rues sont arrosées, le groupe de cyclistes passe en Italie. Ils ignorent les tentations de Ventimiglia, mais suivent la côte pour passer par San Remo.
C'est la, à la célèbre conférence internationale de 1920 qu'eut lieu le partage de l'empire ottoman, vaincu. La Palestine fut placée sous mandat britannique. Les Français reçurent un mandat sur la Syrie et le Liban. Ces décisions furent confirmées à Sèvres et par la Société des Nations, malgré  l'article 22 de ce prédécesseur des Nations Unies, selon laquelle « les vœux des communautés doivent être pris d’abord en considération pour toute décision les concernant ». Des protestations violentes éclatèrent dans les pays arabes concernés, tel à Jérusalem.


Ils passent par la belle ville d'Imperia où est né le célèbre condottiere Andrea Doria 





 Imperia

pour arriver à Alassio où ils sont reçus par la Lieutenance de l'Ordre du Saint Sépulcre de l'Italie septentrionale, dont le Lieutenant, le général Silverio Vecchio, a veillé à ce que les pèlerins belges soient gracieusement hébergés les trois jours qu'ils traversent le territoire de sa lieutenance. Monsieur Diego Bogliolo, commandeur dans l'Ordre, a tout organisé. 


 La baie d'Alassio

Deux pèlerins, Ghislain della Faille et Richard Lambert sont reçus par l'évêque d'Albenga-Imperia, Monseigneur Mario Olivieri, membre de la congrégation vaticane pour le culte.
Monseigneur Mario Olivieri
                          

   MARDI 27 AOUT : ALASSIO - SAVONA



 Entre Alassio et Savona: Michel Duponcheele et Xavier de Witte

Etape confortable de 56 km, avec à nouveau un accueil chaleureux par la Lieutenance de l'Italie septentrionale. 


 Savona: le séminaire
Réception au séminaire de Savona et déjeuner avec quelques confrères italiens de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
Jean-Claude de Gourcy a déclamé un poème à l'intention du Commandant de la "Polizia di Stato", Massimo Barla, qui assistait au déjeuner, membre de l'Ordre, et poète à ses heures,
. 


 Une ode à l'Amour
                                   
                           La Méditerranée


Je te sens et je te vois
je suis tout près de toi,
je m'éloigne parfois
mais je reviens toujours cent fois.
Ton parfum du large aux senteurs marines viendrait-il déjà de Palestine ?
Ta houle glisse sur le rivage
comme une caresse sur un visage.
Tu es belle à en mourir
alors que beaucoup autour de toi se font souffrir.
Tu es le berceau de l'Antiquité,
les dieux ont-ils été suffisamment implorés ?
Et depuis deux millénaires de chrétienté les croyants ont-ils cessés de prier.
Ne pourrais-tu pas être un lien
qui unit les hommes pour leur bien.
Mais pour le malheur d'une majorité
c'est une petite minorité
qui adorent d'autres divinités.
Hélas celles du pouvoir et de la cupidité avec l'énergie de dominer tant de gens dans l'adversité.
Comment faire sauter tous ces verrous
qui nous entravent de partout ?
Ne pourrais-tu pas mon beau miroir
réfléchir un message d'espoir?
Mais je sais que je ne dois pas t'en demander autant car c'est aux hommes qui en disant 
Une seule fois par an 
alors qu'ils devraient prier et le vouloir journellement Paix sur la terre aux homme de bonne volonté pour qu'enfin tous les peuples opprimés soient à tout jamais délivrés".

Savone a donné deux papes, dont le célèbre Jules II, qui créa la Garde Suisse et posa la première pierre de l'actuelle basilique Saint Pierre.




Savone: un Christ du XIIIe siècle


Les pèlerins rencontrent l'évêque de Savona, Monseigneur Vittorio Lupi, Commandeur avec plaque. Ils sont logés au séminaire de Savone.

Les pèlerins remercient de tout coeur:

   Don Bruno Giacosa, Recteur du Séminaire de Savona 

   Les membres du St Sepulcre, délégation de Savona, en particulier les Chevaliers Mario Costa, Daniele Ruocco, de Savona, le Chevalier Massimo Barla et le Commandeur Diego Bogliolo, d' Alassio. 
               



                

  
    MERCREDI 28 AOUT : SAVONA - RAPALLO


Etape de 79 km avec en finale un col qui n'en finissait pas, à franchir près de San Rocco pour atteindre Rapallo. Au départ le long de la côte des vues à vous couper le souffle.



A midi pique nique de midi dans un parc, et même sans vin, les yeux se ferment. 

Ils traversent Gênes, ville qui fut très liée à la Terre Sainte.
De la participation essentielle de la ville, aux pèlerinages et croisades à Jérusalem, sont  issus les nombreux ordres de moines militaires encore aujourd'hui représentés dans la cité.
Les marins génois permirent la prise de Saint-Jean d'Acre en 1191. 

Le conflit avec Venise en devint inévitable et lors de la plus grande bataille navale du Moyen-Age la flotte génoise commandée par un Doria, dont le célèbre Andrea, est originaire de Imperia, ville que les pèlerins ont traversé, mit en déroute la flotte vénitienne. Parmi les prisonniers un certain Marco Polo qui rédigea ses récits de voyage tandis qu'il était en prison à Gènes.  

C'est aussi la flotte génoise qui permit de prendre Césarée en Palestine. Comme butin il en ramènent un fameux vase, actuellement à la cathédrale de Gênes, qui passait pour avoir été offert par la Reine de Sabah à Salomon et avoir servi lors de la Cène! Au XIIIe ce Saint Calice fut identifié au Saint Graal de la légende arthurienne, et on crut qu'il servit aussi à recueillir le sang du Christ. 

Le Saint Graal à la cathédrale de Gênes


Rapallo connut son moment de gloire lorsque le traité du même nom y fut signé entre l'Italie qui, étant du côté des alliés voulut s'accaparer des provinces de Yougoslavie et ce pays.
Le ministre des affaires étrangères yougoslave avait rencontré son homologue italien à Spa en Belgique, lieu de rencontres incontournable à l'époque.

 Le soir la Lieutenance septentrionale de l'Italie a arrangé un hébergement à Rapallo dans une maison sociale. Leur générosité est tout à fait touchante.


 JEUDI 29 AOUT : RAPALLO - AMEGLIA

La route montagneuse longe la côte. Les vues sont magnifiques, mais souvent, les pèlerins doivent mettre pied à terre tellement la pente est trop forte pour leurs vélos chargés. 


         La baie de la Spezia ou "Golfe des Poètes"
 

Ils traversent La Spezia,qui est une ville qui n'a connu son essor qu'au XIXe, et possède peu de bâtiments historiques. En outre, elle a beaucoup souffert pendant la seconde guerre. Le Golfe de La Spezia est aussi appelé le Golfe des Poètes. Espérons qu'il inspire notre ami Jean-Claude.

Ils décident de s'arrêter le long de la côte à Ameglia - La Spezia dans une auberge charmante avec vue sur les carrières de Carrare qui fournirent le marbre pour la Rome antique et pour tant d’œuvres religieuses; pensons à Michel-Ange qui venait y choisir lui-même les pierres.

           Descente vers Ameglia et au fond les carrières de Carrare


   VENDREDI 30 AOUT : AMEGLIA - PISA

Étape confortable de 58 km, longeant la côte.
L'histoire médiévale de Pise est intimement liée à la Terre Sainte. En effet, depuis le Xe siècle les pèlerins embarquaient souvent sur des bateaux pisans pour rejoindre le Terre Sainte. A la Première Croisade  les Pisans jouèrent un rôle crucial dans la prise de Jérusalem, menés par leur archevêque Daimbert qui fut le légat du Pape.
Les noms d'églises font référence à ces contacts: Santa Maria della Spina (= épine), ainsi rebaptisée lorsqu'un Pisan ramena une épine de la couronne du Christ de Terre Sainte, l'église octogonale du Saint Sepulcre, du XIIe, qui reproduit l'Anastasis du Saint Sépulcre à Jérusalem. 
 

 Pise

La légende veut que la magnifique cimetière qui borde la Piazza dei Miracoli, dénomination de Gabriele d'Annunzio, fut créé lorsque des marins pisans ramenèrent de la terre de Palestine . C'est autour de cette place que se trouvent la cathédrale et son campanile penché, ainsi que le baptistère, également en marbre, qui est le plus grand d'Italie.
Les deux vélos ornés de la carte du parcours ont un grand succès. Certains qui les photographient offrent même de l'argent pour l'orphelinat.
En outre la patronne de Pise, Sainte Bona, est aussi la protectrice des pèlerins. Elle fit avec piété plusieurs fois le pèlerinage en Terre sainte, à Rome et à Compostelle. Elle retrouve donc des confrères parmi nos pèlerins....
Ce soir les pèlerins sont invités à diner par des membres de l'Ordre du Saint Sépulcre, Lieutenance d'Italie méridionale. Massimo Patania, Chevalier,  a tout magnifiquement organisé, même le logement dans un hôtel bien sympathique.

Thierry Dewandre les quitte pour des obligations familiales, rentre à Charleroi et les rejoindra à Istanbul.


   SAMEDI  31 AOUT : PISA - FOLLONICA







Ils quittent la merveilleuse ville de Pise avec courage pour une étape de 120 km. Ils passent par la ville côtière de Livorno.
Par l'ensablement de son unique débouché sur la mer, la République de Pise trouva une solution alternative dans le petit village de Livourne.  Celui-ci fut aussitôt fortifié. C'est comme l'ensablement du Zwin fit la fortune d'Anvers. Incroyable pour l'époque, les Médicis, grands duc de Toscane, imposèrent les "Lois livournaises" garantissant la liberté de culte! On vit donc des synagogues voisiner avec des églises. Si tous les gens du monde pouvaient....

Plus loin le pèlerinage les fait passer par Rosignano Solvay, connu pour ses plages blanches, qui doti son nom à l'usine Solvay, qui rappelle le glorieux passé industriel de notre pays.

La ville de Follonica est née avec sa sidérurgie au XIXe, industrie tellement présente qu'elle a même donné un fronton en fonte à une église.

         Fronton en fonte de l'église Saint Léopold   
(photo Francesco Babboni)

A Follonica ils sont attendus par des membres de la Lieutenance de l'Italie centrale de l'Ordre du Saint Sépulcre.


  Des membres de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, accueillant les pèlerins à Follonica

Ceux-ci les conduisent en camionnette jusqu'à Grosseto. Ils sont reçus dans une propriété de caractère typique de la Toscane et dinent avec leurs hôtes qui ont invité l'évêque de Grosseto en leur honneur. Soirée très agréable dans cette ville entièrement ceinte de murailles.

 

     DIMANCHE 1er SEPTEMBRE : GROSSETTO- CAPALBIO


La deuxième lecture de ce dimanche extrait de la lettre aux Hébreux indiquait le chemin: "Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste".
Très belle route et magnifiques paysages sur 66 km. Évidemment le relief est en conséquence.
                                Scène biblique

Arrêt pour voir les ruines de l'abbaye bénédictine de San Bruzio fondée en l'an 1000.

Xavier de Witte et Jean-Claude de Gourcy dans les ruines de l'abbaye de San Bruzio

Le soir, les pèlerins optent pour un petit hôtel à Capalbio juché sur une colline et entouré de murailles. Capalbio est citée dans une bulle du Pape, car Charlemagne léguait le village à une abbaye à Rome.
    

LUNDI 2 SEPTEMBRE : CAPALBIO -  SANTA MARINELLA

 Avant le départ ce matin, visite du Professeur Paolo Brama, Past président du club Rotary d'Orbetello Costa d' Argento. Promesse de don pour l'orphelinat.

Le pèlerinage quitte la Toscane pour s'enfoncer dans le Latium en route vers Rome.  Malheureusement, comme l'étape est longue, 101 km, le temps manque pour visiter Viterbe, résidence favorite de plusieurs papes au Moyen Age et où demeura aussi Saint Thomas d'Aquin, entouré de brillants esprits, tel Guillaume de Moerbeke, ce dominicain bien de chez nous.
Ils ne font que passer par Montalto di Castro peu éloignée de la côte, avec aux alentours Vulci, la célèbre ville étrusque, avec des tombes monumentales taillées  dans le tuf. Elle fut redécouverte au XIX e siècle. 

Plus loin encore Tarquinia doit sa célébrité à la ville étrusque, dont elle reprit le nom au XXe siècle. 
 Une porte d'entrée de la ville de Tarquinia
Finalement Civitavecchia, autre ville étrusque, que les pèlerins se devaient d'aborder, puisque la ville est jumelée avec Bethléem, le but ultime de leur pérégrination.  Le soir ils logent, paillasses sur le sol, dans un couvent des sœurs de Sainte Marie Consolatrice à Santa Severa. C'est un centre de retraites, magnifiquement installé sur la côte passé Santa Marinella.



 Le couvent à Santa Severa où ils logent

      MARDI 3 SEPTEMBRE : SANTA MARINELLA - ROME     

            

Courte étape de 56 km en empruntant le seul accès possible vers Rome, une route à quatre bandes. Ils roulent sur la bande des pneus crevés large de 80 cm et parfois se réduisant à 20 cm. La circulation est intense. Malgré cela, il y a aussi des italiens à vélos et tristement, quelques petits monuments funéraires bordant la route en mémoire des cyclistes tués . Leur question sans réponse est de connaître la probabilité d'un accident.
Enfin ils arrivent à Rome et à la Cité du Vatican. Quelle récompense et quelle profonde émotion!
 

               MERCREDI 4 SEPTEMBRE :ROME

Les pèlerins ont un intense désir de voir le Pape François de près. Ils arrivent avec des recommandations à la Place Saint Pierre, mais la foule est si dense, qu'on ne peut même plus approcher l'allée centrale  où passe la Papamobile. En plus, à la vue de tant de monde dont des malades et handicapés qui sont là avec la même intention, ils se disent qu'il y a d'autres priorités.







L'enthousiasme de la foule lors de l'apparition du Pape fait chaud au cœur. Il salue les pèlerins de divers pays et les pèlerins belges. Il les bénit.
A midi les épouses de Ghislain della Faille et de Xavier de Witte arrivent pour encourager leurs maris. Elles logent également à l'Academia Belgica, ce fleuron du rayonnement culturel belge à Rome.


Le soir les pèlerins accueillent Daniel van Steenberghe, qui eut l'initiative de ce pèlerinage, qui les suit tous les jours à la trace, grâce à la balise, prend les contacts avec les Lieutenances etc. Ils l'appellent gentiment leur "nounou".  



 Daniel van Steenberghe en conversation avec Ghislain della Faille et son épouse.

 Le soir tout le monde est heureux de se rencontrer dans un petit restaurant typiquement italien.




JEUDI 5 SEPTEMBRE 2013 : ROME

C'est le grand jour. Les pèlerins rejoignent à bicyclette la Via della Conzilizione qui mène du Tibre à Saint Pierre pour y être filmés par la télévision vaticane EWTN  et "Catholic newsagency". 


    Interview de Ghislain della Faille par EWTN


Ensuite ils se rendent au Palais della Rovere, magnifique palais du XVe qui donne sur cette belle avenue et qui est le siège et la propriété de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem. Le Cardinal Grand'Maître, O'Brien, dès qu'il apprit l'existence de ce pèlerinage de Bruxelles à Jérusalem à vélo, tenait absolument à rencontrer les pèlerins et à les bénir. Ils furent reçus dans les salles d'apparat du palais et en présence du Comte Agostino Borromeo, Gouverneur-Général de l'Ordre, du Père Ernest Cibelli, adjoint personnel du cardinal et des responsables de la communication. Le cardinal leur fit un discours d'hommage, vu le caractère exceptionnel de leur démarche, et donna ensuite la bénédiction aux pèlerins et à leurs familles qui sont restées au pays.

 Le Cardinal Grand' Maître O'Brien parmi les pèlerins au Palais della Rovere, siège de l'Ordre


Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens, Xavier de Witte et son épouse, Ghislain della Faille et son épouse, le Cardinal Edwin O'Brien, Grand'Maitre de l'Orde, Richard Lambert, Daniel van Steenberghe et Michel Duponcheele.
 


Les magnifiques plafonds à caissons peints par Pinturicchio.


 Les pèlerins au bas du drapeau de l'Ordre du Saint Sépulcre dans la cour intérieure du Palais della Rovere
                                      

VENDREDI 6 SEPTEMBRE : ROME


Les pèlerins prennent du repos dont ils ont bien besoin après avoir accompli un tiers du parcours et avoir connu l'émotion des rencontres avec le Pape et le Cardinal O'Brien. Ils visitent les innombrables églises et places de Rome.
La visite à l'église Saint Augustin, permit de faire une dévotion devant la peinture du Caravage, "La Madone des pèlerins".
La Madone des pèlerins par Caravage

Ils logent à l'Académie belge, avec son architecture Art Deco de Jean Hendrickx et Gino Cipriani, en bordure du parc de la villa Borghese. Cette académie fut construite avant guerre grâce à la dot de la princesse Marie-Josée de Belgique.  L'adresse est Via Omero. L'évocation d' Homére, surnommé " le poète chanteur",  cet aède pour les anciens, inspira évidemment notre chantre-pèlerin. Il prit sa plume, et sans cithare nous dit:


" Elles sont déjà bien lointaines
les accueillantes côtes françaises
me laissant à mon sort sur ces falaises
qui plongent dans la mer soulevant des gerbes d'écume.
La bouche sèche provoque un goût d'amertume sous la chaleur et un soleil brûlant même en pédalant lentement ou parfois aussi en marchant de Vintimilla à La Spézia, c'est la Riviera.
Mais au loin je vois dans leur manteau blanc, semblable à de la neige aux reflets étincelants les monts figés et de marbre de Carrara, m'invitant encore à pédaler dans la plaine vers Pisa.
Son Campanile, objets de toutes les curiosités et en permanence tellement admiré dont les seules colonnades devraient nous enchanter alors que des curieux dans des positions ridicules pour la redresser, le fige en souvenir sur pellicule.
Triste sort d'une telle merveille
dont seule la grâce m'émerveille.
Mais voici Rome, la ville éternelle,
étape avant la Grèce antique, elle aussi immortelle ". 
                                                                           J.Cl.

      

SAMEDI  7 SEPTEMBRE : ROME - APRILIA LATINA

Ils quittent Rome après la Messe célébrée par le neveu de Richard Lambert, le Père Fabien, dans une petite chapelle proche du tombeau de Saint Pierre. Au cours de celle-ci ils ont prié pour leurs proches et pour  toutes les intentions qui leur ont été confiées.
 Richard Lambert et son neveu le Père Fabien


 Le Père Fabien célèbre la Messe pour les pèlerins à Saint-Pierre


Avec la nostalgie de la magnifique luminosité des petits matins à Rome, 


ils empruntent les bords du Tibre et ensuite vont dans la direction des catacombes que les chrétiens appelaient cœmeteria (= dortoirs) puisque les tombeaux n'étaient qu'un lieu de repos provisoire.
De là ils empruntent la via Apia Antica, que les romains empruntaient déjà vers Brindisi. 


Elle fait 4 mètres de large. C'est sur cette voie que le Christ est apparu à Saint Pierre qui fuyait Rome.
          
  DIMANCHE 8 SEPTEMBRE : APRILIA LATINA - TERRACINA
Parcours de 86 km  à travers une très belle plaine campagnarde avec vergers pour rejoindre la côte, où les plages sont envahies. Il est vrai que c'est dimanche. Ils assistent à la Messe à Borgo Montello.


 L'église de Borgo Montello

Ils quittent le Latium pour pénétrer dans la région des Volsques, les ennemis de la Rome antique.

Arrivés à Terracina, cherchant un logement à proximité d' une église, et voyant une salle paroissiale où se déroule une manifestation, ils pensent  pouvoir être hébergés. Les gens se pressent autour d'eux, les interrogent, les félicitent pour leur courage... La fête est organisée à l'occasion de l'arrivée du nouveau curé. Poliment on leur  recommande de s'adresser à une autre paroisse. A ce moment deux jeunes à moto, Francesco et Monia, proposent de les suivre. Ils s'adressent à une institution tenue par des religieuses,  mais une sœur explique que c'est dimanche .... Ils ne sont pas encore à Bethléem, mais il n'y a pas de place pour eux dans la salle commune.
Francesco et Monia reprennent la route, ils suivent. Nouvel arrêt devant une église plus importante. Un entretien s'engage avec un responsable de la paroisse qui propose gentiment la salle paroissiale avec des commodités. Ils sont enchantés.
Sur la place, devant l'église, ils expliquent à des retraités leur périple. L'un d'eux se rend au café voisin et revient avec de la bière qu'il leur offre!  Malgré les difficultés de langue la bonne humeur est au rendez-vous.
 Charles Ullens, Ghislain della Faille et Michel Duponcheele, Francesco et Monia, leurs guides locaux, accueillis par les retraités sur la place


Sur la colline dominant la ville , qui se situe sur la Via Appia, les soubassements du temple de Jupiter. 

Le temple de Jupiter (c. Xavier)

  LUNDI 9 SEPTEMBRE  : TERRACINA - SESSA AURUNCA





 Terracine est aussi la ville où Saint Willibald passa avant de s'embarquer pour la Terre Sainte. Voici le récit, écrit vers l'an 761, par une parente de Willibald, religieuse de Heidenheim: "Wilibald se sentit saisi d'un ardent désir de voir Jérusalem. Il renvoya son frère et sa sœur dans leur patrie, et entreprit ce nouveau voyage en compagnie de deux autres religieux. Ils allèrent à la ville de Daterina (Terracine), et ils y restèrent deux jours"

Quittant Terracine, ils traversent la Campanie 


 Un aqueduc romain le long de la route

pour aboutir sur les pentes d'un volcan éteint, où se situe Sessa Aurunca, construite sur le site d'une cité antique . On trouve beaucoup de ruines romaines et une cathédrale romane, où l'ambon était décoré par une représentation du prophète Jonas (nom qui signifie baleine en Araméen) , recraché par le poisson, avec au-dessus sa prédication au Ninivites. Il est la métaphore du Sauveur mort et ressuscité.



Jonas sortant du ventre de la baleine (c. Vincenzolerro)

Dans la rue principale, une inscription en honneur de Charles Quint, né à Gand.
Ils sont accueillis par le curé de la paroisse, qui les héberge, et ils assistent à la Messe. Des jeunes chantent pour eux en signe de soutien pour leur démarche. Le curé les présente ensuite aux fidèles, rencontre pleine d'émotions. 


    MARDI 10 SEPTEMBRE : SESSA AURUNCA - BENEVENTO


 

 L'église de Sessa

Le matin, le curé qui les a logés célèbre la Messe et, après les adieux, ils prennent aussitôt la route. Ils passent, mais ignorent superbement contrairement à Hannibal, la ville de Capoue afin de ne pas se laisser "bercer par une vie trop facile et perdre ainsi un temps précieux". "Notre" Charles Quint, déjà évoqué à Sessa, y construit cependant un château.

L'amphithéâtre de Capoue où combattit le gladiateur Spartacus


Ils passent par la ville de Caserte,  où un magnifique palais fut construit par le roi d'Espagne Charles III, aussi nommé Charles V, car sacré roi de Naples, de Sicile et de .... Jérusalem .
Le château à Caserte construit par Charles V, roi de Jérusalem


Après la plaine ce sont les premiers contreforts des Apenins. Finale de la journée à Bénévent,  qui après avoir été possession papale revint à Napoléon, qui l'accorde à Talleyrand avec le titre de "prince de Bénévent". De tout temps, Bénévent fut le point de passage pour les pèlerins vers la Terre Sainte. 
 Arche de Trajan à Benevento

MERCREDI 11 SEPTEMBRE  : BENEVENTO - BOVINO FOGGIA
 
  
Suite à l'orage violent de la nuit dernière, il fait très agréable ce matin pour quitter Bénévent et affronter les Apennins et les Pouilles. 


 Jean-Claude de Gourcy et Charles Ullens devant le kiosque à Bénévent



 Michel Duponcheele et Charles Ullens 
 Panorama à Bénévent

La route est très belle mais accidentée. Il faudra mettre pied à terre plus d'une fois et pousser le vélo tellement la déclivité est forte. 

 Des paysages à couper le souffle, dans les deux sens du terme

 Après l'effort, la descente bienvenue

Vers 13h30, ils s'arrêtent dans une petite ferme pour demander de l'eau. Très vite la conversation s'engage et on propose de pique niquer sur place à l'ombre. Les habitants offrent de l'eau fraîche, de jus de citron pressé, raisins, fromage ... Que de gentillesse chez des gens avec peu de moyens qu'ils quittent à regrets.


Apprenant leur destination,  les habitants leur offrent le déjeuner

Les paysages sont époustouflants. On pédale, on pousse et puis cela commence à descendre vers Faggio. En pleine nature, près de Bovino, ils trouvent un petit hôtel. Il est déjà 19h passées.... 

Ce fut une très belle étape.


      
                          
    
JEUDI 12 SEPTEMBRE :   BOVINO - BARLETTA



Ils quittent les Pouilles vers la mer. Après de belles descentes c'est la plaine sur des kilomètres: vergers, vignes, agrumes ... c'est magnifique sur les 106 km parcourus. A midi,  violent orage! Ils arrivent à Barletta, située sur la mer Adriatique à 55 km au nord du port de Bari d'où ils vont s'embarquer demain pour la Grèce. Le colosse antique repêché après le naufrage d'un bateau vénitien qui la rapportait de Constantinople, se situe devant la Basilique du Saint-Sépulcre. Elle représente un empereur romain. La basilique, adossée à un ancien hôpital, fut un lieu de transit séculaire pour les pèlerins en route pour la Terre Sainte.


Barletta, basilique du Saint Sépulcre, lieu de passage séculaire pour les pèlerins vers la Terre Sainte

A Barletta ils peuvent loger mais en laissant les vélos en rue. Comme il y a beaucoup de vols ils préfèrent ne pas prendre de risques.  Un policier recommande un couvent, à 3 kms sur la route de Trani. Il s'agit de la paroisse de la Vierge dello Sterpeto, qui prit le nom du champ de boussailes où fut trouvée l'icône. Ce couvent semble désert mais une dame les accueille  et leur permet de s'installer dans une salle qui semble servir à des conférences.  Ils installent leurs sacs de couchage sur des tables. Ils mettent le reste des provisions en commun et la sœur leur apporte un plat de lentilles,  de l'eau et une bouteille de vin. Ils sont comblés avec  ce peu de choses.


           

Charles Ullens, Michel Duponcheele  et Jean-Claude de Gourcy au couvent.


 VENDREDI 13 SEPTEMBRE : BARLETTA - TRANI

  L'étape n'est que de 15 km car les pèlerins sont attendus par deux chevaliers de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, le Grand Officier Vincenzo Camporale et le Commandeur Giacomo Vaniaquidie; les deux sont également rotariens.
 

Jean-Claude de Gourcy, Michel Duponcheele, Richard Lambert, Xavier de Witte, Ghislain della Faille Vincenzo Camporale et Charles Ullens.

Ils font visiter cette jolie ville aux pèlerins. Elle fut une des bases des Templiers en route pour la Terre Sainte. La pierre blanche des édifices est éclatante. La cathédrale romane est une merveille de l'architecture de cette côte Adriatique.
  

    

                               La cathédrale de Saint Nicolas le Pèlerin

Cette église abrite les reliques de San Nicola Pellegrino, ce jeune pèlerin originaire de Grèce, qui pérégrinait les régions côtières des Pouilles en répétant sans cesse "Kyrie Eleison".  On le prit pour fou et on le traita comme tel. Il mourut à Trani. Le Pape Urbain II qui lança l'appel à la croisade le déclara Bienheureux. 






 Échange de fanions de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem.

Le soir ils sont les hôtes à diner de leur bienfaiteurs et reçurent un fanion de la Lieutenance de l'Ordre.
  

  SAMEDI 14 SEPTEMBRE : TRANI - BARI
 

Le matin grâce à leurs hôtes ils sont reçus par l'Archevêque de Trani, Monseigneur Giovan Battista Pichierri. Celui-ci porte aussi, depuis le Moyen-Age, le titre d'évêque de Nazareth. A nouveau, la Terre Sainte s'annonce.....
Le palais archiépiscopal

Le port de Trani et son église construits par les Templiers

Pour rejoindre Bari la route longe la belle côte adriatique sur une cinquantaine de kilomètres. A mi-route ils traversent la jolie ville de Molfetta, autre port d'embarquement au Moyen Age pour les pèlerins vers la Terre Sainte, surtout à l'époque des croisades. Un de ceux-ci, Corrado di Baviera, devint le saint patron de la ville. Le bel "Ospedaletto dei Crociati" est un autre témoignage du rôle que joua ce port qui possède en outre de très nombreuses églises.  

Ils arrivent au port de Bari connu pour être la ville où se trouvent les reliques de saint Nicolas volés à Myra par des marins, au XI e siècle. On oublie trop souvent en Occident, qui a tendance à s'approprier le christianisme des origines, que le Saint Nicolas de notre enfance, qui inspira aussi le Père Noël, est un évêque de Myre, ville qui se situait au sud-ouest de la Turquie actuelle. Il assista au premier concile de Nicée en 325, où ne l'oublions pas, les évêques d'Orient étaient largement majoritaires. 


                Basilique de Saint Nicolas à Bari

Dès la première croisade le port de Bari transporta de très nombreux combattants et pèlerins vers la Terre Sainte. Nos pèlerins vont le faire aussi cette nuit de samedi à dimanche pour une traversée de plus de 15 heures pour atteindre Patras en Grèce. Comme Saint Nicolas de Myre, est aussi le patron des bateliers, ils sont sous sa protection.


Ayant emporté en souvenir, l'adresse où ils logeaient à Rome (voir ci-dessus), Jean-Claude de Gourcy envoie ce poème:


Homére ou pas Homére. La question est homérique !
S'il a existé le poète me poursuit ....

"Heureux qui comme Ulysse ....il pense à Pénélope"

Poème aux épouses "Pénélope" des pèlerins.

" Heureux qui comme ce pèlerin a fait un beau voyage
car pour lui sa vie est un long pèlerinage.
Lorsqu'il décida de partir
son épouse ne pût s'empêcher d'y consentir
car elle souhaita aussi y concourir
et sachant combien il serait heureux de revenir
en attendant ce merveilleux instant de bonheur
en le serrant contre son cœur.
Mais ce ne fut pas sans hésitation
de prendre une telle décision.
Vers la Terre Sainte, il est parti
avec quelques pèlerins amis
pour aider ces petits palestiniens orphelins
et leur faire bénéficier d' un meilleur destin.
Il a voulu se vider de tout ce dont il est plein
et se remplir de tout ce dont il est vide pour être serein.
Il a dû renoncer à tant de biens et tout ce qui peut distraire.
Il a pris le temps de la contemplation
aux antipodes de la mièvrerie ou de la démission.
Du Nord au Sud, il a traversé des terres sauvages,
longé des rivières et des fleuves, naviguer sans naufrage.
Sur son vélo dans des moments de solitude
il trouve en lui-même un sentiment de quiétude.
En pensant intensément à toutes ces intentions
il est animé d'une profonde dévotion". J.Cl.

 

 DIMANCHE 15 SEPTEMBRE : BARI - PATRAS

                    
 Le départ de cette nuit fut retardé jusqu'à 3h du matin, tenant compte du nombre important de camions en provenance de Turquie et de Grèce qui devaient laisser la place à ceux en partance pour la Grèce. 


       Les pèlerins attendent patiemment pendant des heures le départ du ferry

 La Grèce à l'horizon



  Après l'escale à Ingoumenitsa, le ferry longe les côtes vers Patras. 

La ville est devenu le siège d'un archidiocèse de l’Église catholique en 1205, après que la quatrième croisade eut pillé Byzance. Lorsqu'elle fut repris par Byzance le titre devint un siège titulaire.

La traversée permit aux pèlerins de réfléchir au sens véritable du pèlerinage, sous le signe évocateur de chacune des trois antiques fêtes bibliques.
- la fête de Pâques ou des Azymes nous enseignera que le pèlerinage est un départ, un effort pour s'arracher à un monde qui si facilement nous tiendrait prisonniers.
- la fête de la Pentecôte ou des Semaines nous insinuera qu'on ne se présente pas devant Dieu les mains vides et que tout pèlerinage exprime et fait mûrir la décision de lui offrir les prémices de nous-mêmes.
- la fête des Tentes enfin nous rappellera que nous n'avons pas ici de cité permanente et que nous attendons le cité éternelle, la Jérusalem céleste dont Dieu seul est l'architecte et le constructeur.

Rappelons ce que Jean-Claude écrivait avant le départ: " nous sommes ou nous pouvons tous être des pèlerins "
Le vrai pèlerinage est à la fois physique et mystique.
Le marche comme le vélo, disent les physiologistes, sont des sports complets; tout le corps participe au mouvement, l'organisme entier se trouve activé y compris le mental.
La Bonne Nouvelle pénètre le pèlerin par les yeux, par les pieds, par le cœur, par l'esprit ; la parole divine lui mord le visage avec la bise, sourd dans ses profondeurs comme une eau plus vive que celle qui chante d'aventure, circule dans ses membres comme la sensation étrange d'une bienheureuse et définitive courbature par laquelle une certaine vie est oubliée et la vraie en train d'être gagnée.
( inspiré de "Par un long chemin vers Toi"  A.M. Besnard o.p.)

              

  LUNDI 16 SEPTEMBRE :  PATRAS - GLIFADA

Quittant Patras, les pèlerins longent la côte pour traverser ensuite le pont de mer qui relie depuis quelques années le Péloponnèse au reste du pays. Ils longent la côte pour traverser la charmante petite ville de Naupacte , en grec Naupaktos


      La statue de Michel de Cervantès qui devint le "manchot de Lépante"

C’est la qu’eut lieu dans la baie devant le port, le 7 octobre 1571, la plus grande bataille navale de tous les temps : Lépante. En effet Naupacte s’appelle Lépanto en italien. A ce moment l’empire ottoman, qui était au sommet de son pouvoir, se fit battre par une coalition de flottes de l’Europe catholique.  Les Ottomans perdirent non moins de 20.000 hommes et 137 navires ! Le Pape institua cette même année une fête de Notre-Dame de la Victoire, en action de grâce pour la victoire attribuée à la récitation du chapelet. Cela rappelle aux pèlerins qu’ils sont partis, il y a 6 semaines, de l’église Notre-Dame des Victoires au Sablon, nom qui fait référence à la bataille de Lépante.




Le port de Lépante, avec en face, le Péloponnèse

Ils trouvent un logement le long de la côte à Glifada.



MARDI 17 SEPTEMBRE : GLIFADA - ITEA

 Glifada
Superbe étape de 60 km en bord de mer entre Glifada et Itea. La route suit la côte, avec quelques montées  et descentes, mais pas de difficultés. Il y a peu de circulation et la route est très large, permettant de circuler à vélo en toute sécurité.
Les paysages sont sublimes, avec comme toile de fond, un ciel bleu azur et nuages.








"C'est un véritable cadeau de Dieu qui nous  est donné" écrit Jean-Claude de Gourcy "et toutes les conditions sont réunies pour connaître individuellement le "bienheureux silence" intérieur, béatitude de tout pèlerin.
Silence concentré qui mûrit en méditation, en prière lente et murmurée.
Ce silence est cet état de l'esprit et le signe d'un être en pleine possession de lui-même ou si l'on préfère, en telle dépossession de lui-même qu'enfin il s'est trouvé.
Alors le regard purifié que le pèlerin pose sur l'horizon qu'il traverse a le don de l'investir du silence intact et prodigieux des choses et d'induire en lui le vrai Silence.
L'arbre que l'on frôle, les villageois que l'on salue, la côte dont on aperçoit les courbes, les coteaux qui s'inclinent et tant d'autres de moindres choses, rayonnent invisiblement un silence qui nous pénètre et qui agit en nous comme un sédatif puissant et suave.
Qui cherche le silence apprendra infiniment auprès des choses.
"
 
Le soir ils logent à Itea.
L'approche d'Itea

MERCREDI 18 SEPTEMBRE : ITEA - DELPHES.

Quittant Itea, en traversant une magnifique oliveraie sur des kilomètres, ils décident de se détourner du trajet pour aller jusqu'à Delphes. 
 En quittant Itea

L'accès à ce site archéologique, et haut lieu de la religion antique en Grèce, n'est pas aisé à vélo: côte de 11 kms sans discontinuer. Au terme, c'est la récompense .... 
Un site archéologique qui fait prendre conscience de ce que la Révélation nous a apporté. A Delphes, pendant plusieurs siècles, la Pythie, y rendait ses oracles une fois par an, assise au-dessus d'un gouffre, d'où s'échappaient des fumées. Les prêtres étaient préposés à l'interprétation de ses oracles.



Delphes

Les pèlerins décident d'y rester loger et trouvent un hôtel, tout à fait correct, pour deux fois rien.

Jean-Claude revient à sa réflexion d'hier concernant le silence et sa conclusion :
" qui cherche le silence apprendra infiniment auprès des choses".
"En marche, le pèlerin fait l'expérience de la petite porte; c'est à dire qu'il se décharge petit à petit de tout ce qui peut encombrer sa vie en remettant les choses à leur juste place.
Sa capacité de faire confiance augmente au fil du chemin, des difficultés, de la beauté de la route et il va connaître une élévation de l'esprit.
A ce moment, le croyant n'est pas loin de comprendre que le silence le rapproche de Dieu et que le Verbe de Dieu est Silence et agit en silence.
Le non croyant ou celui qui est dans le doute n'échappera pas à cette élévation de l'esprit et entendra-t-il peut être alors cette parole de St Augustin : " Là, c'est un puissant ébranlement, dans le profond silence du cœur, quand Dieu dit d'une voix puissante : c'est Moi qui suis ton salut".

        


 JEUDI 19 SEPTEMBRE : DELPHES - GRAVIA

La route, très montagneuse, demande des efforts considérables, une montée de 21 km! Ils sont dominés par le mont Parnasse qui, vénéré dans l'Antiquité,  était consacré au dieu Apollon et aux neuf Muses, filles de Zeus. C'est toute la mythologie grecque qui défile devant les yeux.




Pas évident à monter tout ça....

Ils traversent le village de montagne d'Eptalofos. Puis c'est une longue descente vers Gravia, toujours dans la montagne. Les églises orthodoxes, avec leur architecture caractéristique, sont nombreuses.
Dans l'une d'elles ils sont très gentiment accueillis par deux dames qui préparaient une liturgie.



 

VENDREDI 20 SEPTEMBRE :  GRAVIA - CHALVANTZEIKA

 Ils quittent finalement la chaîne de montagnes - avec des stations de sports d'hiver, souvent sinistrées de par la crise économique - qu'ils avaient abordée au départ d' Itea.
Ce parcours a été particulièrement dur mais a permis de découvrir de superbes paysages et aujourd'hui cette descente, qui n'en finissait pas, vers Lamia fut une joie. C'est une des villes que capturèrent les armées franques lors de la désastreuse quatrième croisade en 1204. Plutôt que de se diriger vers l'Egypte et Jérusalem, les croisés pillèrent la ville de Byzance et affaiblit ainsi définitivement l'empire byzantin. Ils firent de Zeitoun, nom de Lamia à l'époque, une baronnie.

                   La descente interminable vers Lamia

En fin d'après-midi, ils font halte après une soixantaine de kilomètres dans un motel en bord de mer. L'ensemble est constitué de quelques dizaines de bungalows. Il n'y a personne... A la réception, une énorme affiche représentant le site avec piscine, plage .... mais ce qu'ils voient est hélas fort différent
 

SAMEDI 21 SEPTEMBRE : CHALVANTZEIKA - STENO ARTIMISIOU


 .Suivant la côte à une certaine distance, sur une route de 47 km, très calme dans les collines plantées d'oliviers à perte de vue. Les vues sont absolument magnifiques.




Dans les villages les gens s'intéressent au pèlerins en route vers Jérusalem. Cela provoque beaucoup de cordialité.


 Michel Duponcheele explique le pèlerinage et le soutien pour l'orphelinat de Bethléem à des jeunes

Étant donné que demain ils sont attendus à Vonos chez un ami luxembourgeois de Michel Duponcheele, ils décident aujourd'hui de réduire le kilométrage et faire étape dans une petite station balnéaire, Stilida, sur la baie de Glifas, l'accès portuaire de Lamia. L'occasion pour vaquer aux petites corvées du pèlerin ..... lessive . La baie de Glifas est une échancrure entre deux caps.

 Stilida

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE : STEON ARTIMISIOU- VOLOS


  Étapede 67 km en suivant le bord de mer mais quelques côtes sérieuses et le vent en face! Accueil l'après midi à Volos, ville côtière et portuaire en Thessalie, chez un ami de Michel Duponcheele, Monsieur Philippe le Möller, membre luxembourgeois de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem . 

              La plage à Volos

Sa propriété, située dans la nature en bord de plage, offrira deux jours de repos aux pèlerins.

      

LUNDI 23 SEPTEMBRE : VOLOS

Les pèlerins profitent pleinement de l'accueil généreux de Philippe le Möller pour se reposer dans sa belle propriété, située en bord de plage, dans un endroit particulièrement calme et privilégié. Ils en profitent pour reprendre des forces et pour approfondir leurs réflexions et leur vécu pendant ces 6 semaines.
Jean-Claude de Gourcy écrit: 


"Nous évoquions préalablement, l'élévation de l'esprit provoquée par la démarche de partir à pieds ou à vélo en pèlerinage. Il faut bien avouer que cette expérience spirituelle, exceptionnelle par l'effort physique qu'elle requiert, nous fait constater mélancoliquement qu'il est bien difficile de "se quitter" ou de quitter ce qui dans ce monde n'est pourtant que hochets, idoles, faux semblants. Mais si le délaissement devient familier au pèlerin, alors il aura fait l'exercice et il sera à la manœuvre de savoir quitter ce qui l'encombre pour s'attacher uniquement à l'essentiel, c'est à dire l'Espérance de cette patrie qu'il a cherché sur terre en parabole. Il ne sera ni inquiet, ni surpris ... car il aura connu cette façon de s'en aller en laissant toutes choses."
                                          Jean-Claude


 De gauche à droite: Charles Ullens, Xavier de Witte, Jean-Claude de Gourcy, Philippe le Möller, Richard Lambert et Ghislain della Faille

MARDI 24 SEPTEMBRE : VOLOS

 Ils bénéficient de cette journée de repos bienfaisante chez Philippe le Moller avant de reprendre la route demain car elle est encore longue jusqu'à Jérusalem.
Ce temps qui s'écoule délicieusement ne peut éviter de penser que si la route est dure, c'est afin que le cœur le soit moins.  Si la route est ouverture et accueil, c'est afin que le cœur le devienne à travers ces mille attentions qui sont la vraie charité, ces mille liens qui libèrent en nous l'amour dont nous ne nous savions pas si riches.



De quoi rassurer les Pénélopes : Michel Duponcheele et Xavier de Witte font la vaisselle...
                                      
 

MERCREDI 25 SEPTEMBRE : VOLOS - AGIOKAMPOS

 Ce n'est pas sans regret, qu'ils quittent la propriété de Philippe le Möller. Grâce à son accueil chaleureux emprunt de délicatesse ils ont repris des forces afin de poursuivre la route. Ils le remercient très chaleureusement pour tant de gentillesse et la découverte de la cuisine traditionnelle grecque.

SAS EFCHARISTO, Philippe. SAS DOUME SYNTOMA KAI FILIES.

" Il y a des terres de repos
dont celle chez  Philippe le Moller à Volos
ou nous avons vécu un merveilleux moment.
Il y a des terres d'arrachements
et de tout ce qui est encombrant.
Il y a des terres et des pierres
qui m'évite de revenir en arrière.
Il y a la route qui creuse les oreilles
afin d'entendre ce qui émerveille.
Il y a enfin des lieux saints et sacrés
qui apporte à l'œil purifié
par le chemin, un message de liberté.
Mais quel est cet étrange phénomène
qui durant des semaines m'obsède ?
Ce n'est ni la rêverie d'un poète
ni encore d'un quelconque ascète.
Ce n'est non plus le message d'un illuminé
mais tout simplement le signe de la beauté,
de la vérité, et de l'universalité
". 

                             Jean-Claude

 

Volos, appelé Iolos dans l'antiquité, port de départ de Jason et ses Argonautes

L'étape de 105 km les fait quitter Volos, qui était aussi le port de départ de Jason et des Argonautes pour traverser la province de Larissa, laissant la ville elle-même sur leur gauche. Cette ville qui vit naître Achille, se situe à mi-route entre Athènes et Thessalonique. Il y eut aussi, au début du christianisme, Saint Achille, évêque qui fit le pèlerinage à Jérusalem et qui assista au concile de Nicée, où les "episcopoi" d'Orient étaient les plus nombreux. Comme notre Pape François, cet évêque fut très attentif aux pauvres, aux malades et aux étrangers. 

Ils passent par Agia, petite ville charmante. 

 Agia

Les pèlerins traversent ensuite la forêt d'Agiokampos, qui abrite un lieu marial, pour terminer la journée sur la côte à Agiokampos.




JEUDI 26 SEPTEMBRE : AGIOKAMPOS - LEPTOKARIA


Très belle étape de 67 km par une petite route côtière en corniche. Montées raisonnables. Stations balnéaires bien aménagées mais relativement peu de monde. Ensuite la plaine agricole en bord de mer. Petites exploitations et quelques élevages de moutons.
Puis ils atteignent la station balnéaire de Leptokaria, au pied du Mont Olympe.  Le cap des 3000 kms est dépassé: 3152 km.


 
Leptokaria est aussi la région où vécut Orphée lorsqu'il n'était pas en voyage.  Héros voyageur, il participa à l'expédition des Argonautes. Il y chantait la cadence des rameurs et permit ainsi à ses compagnons de résister au danger du chant des sirènes. Clément d'Alexandrie, né à Athènes et père de l'église, dépeint le Christ comme un nouvel Orphée, afin de susciter l'intérêt des païens! Il était aussi en avance sur son temps  in insistant que notre foi ne se trouve pas dans les "marques extérieures", mais dans le cœur de l'homme. Matière à réflexion....

 La forteresse croisée de Platamonas

VENDREDI 27 SEPTEMBRE:  LEPTOKARIA - ALEXANDREIA



En général les routes sont larges et peu ou pas de présence policière, contrairement à l'Italie.
Après avoir logé à Leptokaria ils poursuivent en suivant la côte par une petite route peu fréquentée, mais en abordant le delta en bord de mer vers Thessalonique. Ils doivent emprunter une route nationale sur laquelle le trafic est important mais les conducteurs grecs sont très attentifs aux cyclistes.

Ils sont à nouveau en zone agricole. La récolte du coton bat son plein et les abords des routes en sont parsemés.

Une chapelle le long de la route rappelle la dimension verticale de l'homme.


          Une chapelle blottie dans un bosquet rappelant la dimension verticale de l'homme.


Depuis leur arrivée en Grèce, ils voient également beaucoup de ruches.




Ils font étape à Alexandreia qui n'offre pas beaucoup d'intérêt. C’est une ville d’origine récente qui fait référence à Alexandre le Grand.

  


SAMEDI 28 SEPTEMBRE : ALEXANDREIA - THESSALONIQUE

 La Grèce est réellement un pays où les contrastes sont très marquants sur tous les plans. Quittant Alexandreia, ville qui ne présente rien de très intéressant, dans la direction de Thessalonique ils empruntent sur plus de 70 km les petites routes qui longent  l'autoroute dans cette direction. C'est la région du delta est agricole. On récolte actuellement le coton; les abords des petites routes sont parsemés de flocons comme s'il avait neigé.


Le coton le long de la route, comme s'il avait neigé.

La signalisation  pose un réel problème. Ils doivent se fier, de loin ou de près, à l'autoroute et la voie de chemin de fer en allant vers le Nord-Est. À certains endroits malheureusement la campagne est jonchée de montagnes d' immondices.
 

À l'approche de Thessalonique, la zone industrielle laisse apparaître des entreprises qui semblent florissantes et d'autres complètement en ruines. Dés que l'on atteint le centre et le front de mer, la ville change complètement d'aspect.Beaucoup de monde aux terrasses des brasseries et cafés élégants. Le bord de mer est magnifique.
Ils poursuivent leur chemin en longeant la côte jusqu'à la marina. Là aussi, les établissements se succèdent les uns aux autres, et les terrasses sont bondées.


Thessalonique est le second pôle industriel, économique, financier de Grèce et compte presqu'un million d'habitants pour l'ensemble de la zone urbaine. Le port représente également une importance majeure pour la ville. Celle-ci fut fondée par Cassandre de Macédoine en honneur de sa femme, demi-sœur d'Alexandre le Grand. 

En 50, Saint Paul y prêcha, provoquant de nombreuses conversions. Lorsque le christianisme devint religion de l'Empire des temples furent transfomés en églises, tel la "Rotonde", à l'origine un temple en l'honneur Zeus.

La tour "blanche" de Thessalonique

La ville est conquise par les Croisés, au dépens de l'empire byzantin, mais plus tard réintégrée à celui-ci avant d'appartenir ensuite à l'empire ottoman.

Le long de la route, ils sont frappés de l'intérêt que suscite leur passage: les gens font signe, d'autres murmurent "Jérusalem" à la vue des panneaux sur certains des vélos. Ils emportent ces  visages inconnus en s'éloignant. Ils sont comme une foule qui attend on ne sait quoi. Le pèlerin, lui, le sait et il devient porteur d'un secret comme celui de ce chauffeur de camion qui leur a donné quelques cents pour allumer un cierge à Jérusalem.

   

  

LUNDI 30 SEPTEMBRE: ASPROVALTA –LOUTRA ELEFTERON

La première lecture du jour montre le chemin:


Livre de Zacharie
La parole du Seigneur de l'univers me fut adressée :
....Je suis revenu vers Sion, et je fixerai ma demeure au milieu de Jérusalem. Jérusalem s'appellera : « Ville fidèle », et la montagne du Seigneur de l'univers : « Montagne sainte ».

Quittant Asprovalta, toujours en suivant la côte vers l’Est, ils passent par Nea Kerdilia, l’Argilos de l’antiquité, avant de traverser le delta de Strymona. Argilos est mentionné, par Hérodote, comme la première ville qui fut investie par l’empereur Perse Xerxès après avoir traversé le delta en sens inverse. Il était en route vers Athènes.
Les pèlerins se sentent au milieu de nulle part. La côte est très sauvage et peu peuplée. 

 

 La côte avant Loutra Elefteron

Arrêt après 55 km dans un petit hôtel à Loutra Elefteron, avec un patron très sympa et aux petits soins
 MARDI 1er OCTOBRE : LOUTRA ELEFTERON  - XANTHI


Très belle route en bordure de mer. Légèrement vallonnée et tout à fait

sauvage. Paysages magnifiques. Ils sont séduits par la

gentillesse du patron qui leur prépare des sardines grillées et offre

un ouzo en apéro.

Ils arrivent à Xanthi et trouvent un logement au moment ou éclate un violent orage.



 Voici le Psaume 131 qui s'adapte bien au pèlerinage à ce stade.

"Mon cœur n'a plus d'enflure
                               et mon regard n'a plus d'orgueil.
 Je n'ai pas pris un chemin de folles entreprises
                            ni de prouesses qui me dépassent.
 Non, je tiens mon âme en paix, et en silence,
                             comme un enfant contre sa mère.
Mon âme est en moi comme un enfant sevré ".

       

  MERCREDI 2 OCTOBRE : XANTHI - KOMOTINI

Il fait très frais ce matin, 10°, et le vent est violent après l'orage d'hier soir mais il ne pleut pas. 



Sur un fond de chaîne de montagnes la route est très belle à travers une zone marécageuse et de lacs.


Au milieu de l'un d'eux ils découvrent deux îles minuscules sur lesquelles sont érigées une église dédiée à St Nicolas, et une chapelle à l'Annonce faite à Marie. L'endroit est sublime, magique et impose le recueillement.






Ils sont accueillis par un Pope du Mont Athos, qui parle français. Il leur offre des cd. 

 Michel Duponcheele, Ghislain della Faille, Richard Lambert,Xavier de Witte, Charles Ullens et Jean-Claude de Gourcy entourant le Pope.

Il a connu au Mont Athos un jeune belge, qui est actuellement prêtre orthodoxe à Bruxelles. Incroyable comme le monde est petit : ce prêtre est le fils d'une amie de Jean-Claude de Gourcy. 

Ghislain della Faille, Xavier de Witte, Michel Duponcheele en Richard Lambert

Arrivés à Komotini après 57 km ,  ils y font étape. On y a retrouvé les murailles de l'empereur Théodose comme l'atteste une inscription "érigé par Théodose". Il vécut fin du IVe siècle, et imposa le christianisme Nicéen comme religion officielle. Auparavant, depuis Constantin Ier le christianisme était simplement toléré.  Avec Théodose, c'était au tour des païens et "hérétiques" (les ariens à l'époque) d'être persécutés.
                            

    JEUDI 3 OCTOBRE :  KOMOTINI - ALEXANDROUPOLI

 
Ils parcourent 68 km aujourd'hui, en total  3652 kms de parcourus à ce jour!
Il fait glacial ce matin lorsqu'ils prennent la route.  À peine 7° et le ciel est couvert. Ils roulent contre le vent.
À mi chemin vers Alexandroupoli, une chaîne montagneuse les sépare de la mer. La dénivellation ne paraît pas trop forte, peut-être à cause de l'entraînement depuis maintenant deux mois.La région est à nouveau très sauvage: forêt de chênes, et peu peuplée. Régulièrement les automobilistes, très prudents à leur égard, klaxonnent et font un geste amical.




Vers Alexandropouli


Voici dans les petits villages les premières mosquées. La Turquie est proche, à 40 km. 
 
                                          La première mosquée 

En arrivant à Alexandroupoli, et ce n'est pas la première fois, une dame et son fils leur donnent quelques pièces de monnaie pour allumer un cierge à Jérusalem. Les contacts, même éphémères avec les gens, sont néanmoins toujours très émouvants.En face d'Alexandropuli, l'île de Samothrace, un lieu sacré, célèbre par sa statue de Nike, la Victoire, actuellement au musée du Louvre.
Ils arrivent, et logent à Alexandropouli, ville nommée en l’honneur du roi Alexandre Ier de Grèce.

 
L'ile de Samothrace vue d'Alexandropouli © Pjposullivan
                                                             
Quittant la Grèce, ses Muses, son Parnasse, Jean-Claude écrit cette ode du pèlerin


" Esprit du pèlerin, acte de dénuement au risque que ce soit un déchirement. Si notre vie est un long pèlerinage quel en sera pour nos enfants l'héritage lorsque la trace du passage sera pétrifiée et d'où la vie  s'est retirée semblable au coquillage que la mer a rejeté, lorsque tout instinct de propriété sera à tout jamais desséché, lorsque nous aurons quitté notre cape, nos manteaux et renoncé à nos armes et nos couteaux. Il restera nos multiples pèlerinages qui porteront les fruits d'un message silencieux, celui dans notre vie du passage de Dieu. Esprit du pèlerin, acte de dénuement, confronté aux obstacles de la vie, du cheminement. Et après avoir tout accepté nous voici sans défense, assouplis et brisés comme une graine mâchée et triturée prête à mourir en terre et germer son fruit. Esprit du pèlerin, acte de dénuement en quête d'un amour grandissant en offrande à ceux que nous aimons profondément car il est plus fort que tout, il peut se saisir de tout, et s'irradier en tout, et qu'au moment du passage nous laisserons, sachant que sur l'autre rive nous les attendrons. Indicible espérance que nous murmurons en silence ".  J-Cl
                            
 

VENDREDI 4 OCTOBRE : ALEXANDROPOULI - KESAN

 
Il fait glacial au moment du départ ce matin, seulement 3° et un vent fort de face.
 
Avant le départ glacial d'Alexandropouli: Charles Ullens, Richard Lambert, Xavier de Witte, Michel Duponcheele, Ghislain della Faille et Jean-Claude de Gourcy

Ils atteignent la frontière turque vers midi. Ils y rencontrent trois hollandais à vélo qui vont à Istanbul.  Cela fait plusieurs jours qu'ils font ce type de rencontres.
À la frontière côté turc les formalités prennent du temps. Visa à payer, contrôle policier, lenteurs administratives ...


À quelques kilomètres autre rencontre : un français à pieds. Il va à Jérusalem dans le cadre de l'action d'une association française qui soutient le processus de paix israélo-palestinien à la suite des accords économiques de l'Union Européenne avec Israël. Il est parti le 23 juin dernier et compte arriver à Jérusalem pour la Noël. Tous admirent son courage. Il venait de traverser le premier village turc ou des jeunes l'ont apostrophé en jouant avec un couteau. Il était manifestement  traumatisé par cet incident. Ils repartent en lui souhaitant bonne chance.Cela rappelle en outre des souvenirs à Michel Duponcheele, qui fit il y a quelques années le chemin de Jérusalem à pied, partant de Bastogne.


À hauteur de Kesan, après 70 km, ils s'arrêtent dans une station service où ils louent des chambres. Confort et sanitaires à la limite de .... pas de restaurant. Voyant qu'il y a des œufs le pompiste leur permet de préparer une omelette avec des tomates. Aussitôt fait, ils dévorent ce repas de fortune avec du pain.






Michel Duponcheele aux fourneaux; Charles Ullens et Richard Lambert l'assistent, Ghislain della Faille admiratif.


           

SAMEDI  5 OCTOBRE : KESAN - TEKIRDAG 

Temps froid persistant et toujours un vent du nord mais le ciel se dégage.
L'étape est peu agréable. Relief vallonné et quelques côtes assez longues. Route importante, à quatre bandes sur tout le parcours de 87 km.  A certains moments les travaux en cours leur permettent de rouler sur le chantier, pour éviter les risques d'une circulation intense.



Vers Tekirdag
Tekirdag fut appelée Bisanthe sous l'empire byzantin et comprenait un mélange de populations. Les guerres des derniers siècles, l'intolérance font qu'à présent la population est homogène turc musulmane. Notons que le cinéaste français, Henri Verneuil, y est né. Il est l'illustration du drame arménien. Né sous le nom de Malakian, il échappe avec sa famille au génocide, et débarque en France à l'âge de 4 ans.  Pourquoi l'homme doit-il toujours persécuter la différence?
    


DIMANCHE  6 OCTOBRE : TEKIRDAG - SILIVRI

Parcourant toujours la Thrace, cette région qui connut une évangélisation dès le Ier siècle et de nombreux martyrs - les bulgares ne se convertirent au christianisme qu'au IXe sicècle, et longeant la mer de Marmara les pèlerins éprouvent un temps moins froid en quittant Tekirdag. Ils empruntent une route à quatre bandes en direction d'Istanbul où la bande "des pneus crevés"  permet de rouler en sécurité. 

 La route entre Tekirdag et Silivri

Beaucoup de voitures klaxonnent et les conducteurs font signe amicalement. Sur ce parcours ils constatent l'importante croissance économique de la Turquie, au fur et à mesure qu'ils s'approchent d'Istanbul.

Ils logent après environ 70 km à Silivri, ancien port qui subit les affres de la guerre à chaque siècle. Même les troupes de Godefroid de Bouillon ravagèrent les environs de la ville...



L'ancienne Silivri avec à l'avant-plan le pont en pierre, toujours en usage de nos jours, construit par Soliman le Magnifique. C'est lui qui construit aussi les murailles de Jérusalem.
     

  Silivri aujourd'hui, paisible.

 
LUNDI   7 OCTOBRE :  SILIVRI- BUYUKCEKMECE

 Ils empruntent obligatoirement la D100 - route à quatre bandes sans bande d'urgence ce qui est un risque permanent; c'est la roulette ....turque. Heureusement après 15 kms ils ont la possibilité de prendre des routes à travers des agglomérations de plus en plus importantes pour se rapprocher du bord de mer.

Ils s'arrêtent à Buyukcekmeçe qui fait partie de la grande agglomération d'Istanbul cette mégapole de près de 13 millions d'habitants, à cheval sur deux continents. Elle ne porte ce nom que depuis l’époque d'Atatürk car avant c'était Byzance et à l'origine Constantinople. Ce fut en effet en 330 que l'empereur Constantin commença la construction de ce qui devenait la nouvelle Rome. Ceci explique pourquoi l'empereur, qui toléra la religion chrétienne, organisa le premier concile en 325 à Nicée de l'autre côté du Bosphore.



 Le pont construit à l'époque de Soliman le Magnifique

Demain les pèlerins sont attendus au Consulat général de Belgique. Tant l'équipe de l'ambassadeur belge à Ankara que celle du consulat à Istanbul veillent sur les pèlerins.
 


             MARDI 8 OCTOBRE : ISTANBUL


Ils sont à Istanbul mais ....
Ce matin à nouveau ils affrontent les risques pour atteindre le centre de la ville. Dose de CO2 et de particules fines en roulant sur une véritable autoroute, parfois à 6 ou 8 bandes, en changeant de temps en temps de direction vers le centre d'Istanbul. Même en étant extrêmement attentifs à longer les barrières de sécurité ils se font frôler par les véhicules qui  dépassent. Il n'y a pas ou peu de bandes pour les véhicules en difficulté. De temps en temps ils trouvent un itinéraire plus calme mais en se rapprochant du centre d'Istanbul, place Taksim, cela devient de plus en plus compliqué.



Un moment de répit
Les pèlerins sur la place Taksim

 Istanbul s'étend sur 60 km au moins, soit Bruxelles - Namur.
Ils constatent également le développement économique extraordinaire de ce pays. Des quartiers entiers sont en construction, sur des kilomètres, en bordure de boulevards plantés, fleuris et bien entretenus. 



Enfin la récompense : le Bosphore

 Vers 14h30 ils arrivent enfin la place Taksim auprès de laquelle se situe le Consulat général de Belgique.
Accueillis chaleureusement par Monsieur Éric Blétard, Conseiller économique et commercial de l'AWEX - agence wallonne à l'exportation - et par son assistante Madame Gisèle Marien. Le Consul est absent mais ils le rencontreront ultérieurement. Très aimablement Monsieur Blétard et son assistante avaient proposé que quatre pèlerins logent chez eux et deux chez les Frères Franciscains mais en définitive ils seront tous logés ensemble chez ces derniers. Les Franciscains sont installés à Istanbul depuis le XIIIe siècle. Ils ont repris la paroisse de Saint Louis des Français des Capucins.


Monsieur Blétard et Madame Marien les conduisent au "Palais de France" propriété sous haute surveillance où se situe le Consulat de France ainsi que les installations des Frères Franciscains. Le consulat de style Louis-Philippe occupe le terrain qui fut donné par Soliman-le-Magnifique à la France en 1534. 


La paroisse de Saint Louis des Français

 Dans le couvent franciscain, ils disposent de chambres individuelles et de sanitaires. Ils peuvent enfin se détendre du stress, et se  reposer après cette journée de tous les risques.



          MERCREDI 9 OCTOBRE : ISTANBUL


À l'intervention du Consulat de Belgique, et en particulier l'amabilité de Monsieur Éric Blétard et de son assistante, Madame Gisèle Marien, ils sont donc hébergés chez les Franciscains dans la propriété du Consulat de France où se situe également l'école française pour les ressortissants étrangers.


 Le Consulat de France, à côté du couvent des Franciscains
 

Accueil chaleureux chez le Consul de Belgique Monsieur Henri Vantieghem, en présence de Monsieur Eric Blétard de l'AWEX.

Se pose actuellement pour eux, la question de la poursuite de leur périple initialement prévu, à travers la Turquie. Elle est compromise actuellement, par l'absence de liaisons maritimes vers Haïfa que ce soit d'un port turc ou d'un port grec. Ils doivent nécessairement prendre l'avion avec les vélos. Le Département d'Etat américain interdit en outre, à ses ressortissants; de se rendre actuellement dans le sud-est de la Turquie.
Pour les pèlerins traverser l'Anatolie, pour ensuite rebrousser chemin en bus (on ne peut prendre son vélo dans le train), n'a pas de sens. Il ne s'agit pas d'une randonnée à vélo ( faire des kms pour des kms) mais d'un pèlerinage, où chacun monte vers la Jérusalem terrestre ...et aussi céleste. 


Après avoir parcourus déjà 4200 km, depuis le départ de l'église Notre-Dame au Sablon, le 4 août, il y a encore la Terre Sainte à traverser avec la plaine de Jezréel, la Galilée et la Samarie, pour rejoindre finalement la Judée.

Ils prendront donc l'avion ce vendredi  soir à 23h pour Tel Aviv. Les vélos doivent être en partie démontés et emballés dans des cartons .... parcours du combattant et transportés jusqu'à l'aéroport.

Mosquée de Sultanahmet du XVII e siècle

Jusqu'à présent ils n'ont eu que peu de temps pour visiter Istanbul, qui est une ville prospère en pleine expansion, où la vie n'est pas très onéreuse et où les turcs travaillent dur pour la croissance de leur pays.  Elle possède des mosquées de toute beauté, souvent un mélange d'architecture byzantine et musulmane. La mosquée bleu ou de Sultanahmet possède non moins de 6 minarets!        



 La Basilique chrétienne du VIe siècle fut transformée en mosquée au XVe. Elle était dédiée à la Sagesse de Dieu "Sainte Sophie"



  JEUDI 10 OCTOBRE : ISTANBUL


La journée commence par la Messe dans la chapelle jouxtant l'église des Franciscains. L'église n'est accessible que le dimanche. 



Saint Louis des Français dans le couvent franciscain

Chaque jour de la semaine la Messe est célébrée dans une langue différente. Aujourd'hui c'était en italien.
La première lecture est plutôt sombre, mais les psaumes donnent chaud au coeur :



"Heureux l'homme qui met sa foi dans le Seigneur.

Heureux est l'homme
   qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !"


Cette  communauté est composée de cinq franciscains de nationalités différentes. Le supérieur est français.

Ces hommes éloignés de tout, et plongés, non pas dans un milieu hostile mais dans une culture tellement différente, méritent l'admiration. Le sentiment d'éloignement que ressentent actuellement les pèlerins est probablement le même, que celui ressenti par ces Franciscains engagés dans leur sacerdoce.

Sur le plan pratique, les modalités du départ sont arrêtées. Après la course aux vieux cartons dans les magasins, les vélos seront en partie démontés et emballés. 



 Charles Ullens et Richard Lambert ont fait une bonne provision de cartons pour emballer les vélos. Michel Duponcheele applaudit.

Le transport vers l'aéroport est également organisé, grâce à l'aide du consulat français.
L'avion décollera vendredi soir à 23h30 pour arriver à Tel Aviv à 2h samedi matin.  Thierry Dewandre, qui avait dû les quitter pour des raisons familiales, les a rejoints. Ils sont à nouveau à sept.
Étant déchargés des contraintes pratiques du départ certains ont pris le temps malgré tout  de visiter la grande mosquée Sultanahmet Camii, la Basilique de Sainte Sophie et Topkapi Sarayi. Visites trop rapides mais suffisantes pour donner l'envie de revenir.


L'ancienne basilique Sainte Sophie

Demain midi, les pèlerins seront reçus au Consulat général de Belgique qui mérite d'être remercié chaleureusement pour tant d'amabilité.

VENDREDI 11 OCTOBRE : ISTANBUL 

Cette journée de départ  vers Tel Aviv est consacrée aux préparatifs certes mais surtout d'une part à la rencontre avec le Consul général de Belgique, Monsieur Henri Vantieghem, qui nous reçoit au consulat et d'autre part un déjeuner offert par Monsieur Éric Blétard, Conseiller de l'Awex - agence wallonne à l'exportation- ici en Turquie. Qu'ils soient vivement remerciés de l'aide qu'ils ont apportée à ce groupe de 7 belges.


Autre moment fort de la journée fut la rencontre du frère Gwenolé Jeusset, prêtre franciscain de la fraternité Sainte Marie Draperis, où ils logent,  qui compte cinq frères représentant chacun un continent.
Le père Jeusset est à Istanbul ou il exerce son ministère depuis 2003. Né en 1935, il fut ordonné en 1963 et sa biographie de missionnaire proche de l'islam aux quatre coins du monde est passionnante.


Le R.P. Gwenolé Jeusset

Ils regrettent d'avoir trop peu de temps pour l'écouter tant il ouvre les yeux par rapport à des idées préconçues. En 1982 il est nommé premier président de la Commission franciscaine internationale pour des relations fraternelles avec les musulmans dans le monde. Lorsqu'il évoque le dialogue inter religieux, il préfère insister sur la rencontre et connaître l'autre de l'intérieur pour vivre en frères dans le respect des différences. On se considère tous dit-il, entre hommes comme créatures de Dieu et entre croyants chrétiens et musulmans on a cette foi commune en Dieu et en l'homme.
Il est donc bien loin de nos clichés !
Sur les plans politique et économique, le Père Jeusset, porte le même regard que Monsieur Bletard alors qu'ils ne se connaissent pas et exercent évidemment des fonctions bien différentes.
Vivant ici, connaissant la Turquie et fort de son expérience de ses relations avec la religion musulmane, le Père Jeusset estime que l'Europe et principalement la France sont dans l'erreur de repousser l'intégration de la Turquie dans l'UE.
Fort de la Turquie, l'UE pourrait envisager de créer un bloc capable de rivaliser avec la Chine et l'Inde.
Rappelons que les turcs sont des gens culturellement fiers et si on leur tourne le dos, ils regarderont vers les pays du Maghreb et du Moyen Orient. Alors, il sera trop tard.
En tant que missionnaire, le Père Jeusset explique qu'il a été chargé plutôt de rencontrer les croyants qui ne rejoindront jamais les bancs de nos églises. Il rencontre les hommes en témoignant de l’Évangile d'amour et si cela peut les aider à cheminer plus spirituellement vers Dieu dans l'approfondissement de leur foi, il s'estime heureux d'avancer avec eux.
En conclusion, rappelons que la Turquie est un pays laïc musulman qui ouvre ses mosquées à tous.


          Ferveur des musulmans à la Grande Mosquée

Le père Jeusset s'y rend fréquemment pour s'y tenir en prière, sans syncrétisme, en dehors ou pendant la prière rituelle des musulmans. À méditer .......

 

SAMEDI 12 OCTOBRE : ISTANBUL - LOD - TEL-AVIV
 
 Départ d'Istanbul avec les vélos emballés

Arrivés vers 3 heures du matin à l'aéroport Ben Gourion à Lod, l'ancienne Lydda, après les formalités à la frontière et à la douane ils récupèrent leurs vélos qu'ils doivent ré-assembler. Après avoir emprunté l'autoroute vers Tel-Aviv ils y trouvent un logement en front de mer, afin de ne pas reprendre une longue route après une nuit blanche. Ils ont eu accès à leurs chambres tôt le matin, et prennent un repos bien mérité.
 Le ré-assemblage des vélos à l'arrivée à Lod: Ghislain della Faille à gauche, Michel Duponcheele, Jean-Claude de Gourcy et Charles Ullens à droite
 
Tel-Aviv: Pour une fois à l’hôtel...


DIMANCHE  13 OCTOBRE : TEL-AVIV - MIKHMORET

Cette halte d'une nuit à Tel-Aviv à l’hôtel, fut bénéfique. Tel-Aviv tire son nom du quartier où les juifs, exilés en Babylone s'installèrent (voir le livre d'Ezéchiel).


 Thierry Dewandre, Xavier de Witte,  Michel Duponcheele, Ghislain della Faille, Jean-Claude de Gourcy, Richard Lambert, et Charles Ullens avant le départ de Tel-Aviv.

Après cette  journée de repos, en bord de mer, voilà qu'ils reprennent la route, soit sur la côte en traversant des localités, soit par autoroute entre les agglomérations.  


 Tel-Aviv, vu de la ville de Jaffa

Ils traversent Herzliya qui porte le nom de celui qui prôna la fondation d'une nation juive: Théodore Herzl. Assistant comme journaliste à la dégradation de Dreyfus à l'école militaire à Paris il devint convaincu que les juifs ne trouveraient jamais la paix si ce n'est dans un pays à eux. 

Puis ils longent  la belle ville balnéaire de Netanya. Le développement urbanistique est important sur la côte et les installations balnéaires, style américain est d'excellente qualité.


Après 70 km à Mikhmoret ils trouvent un campement style hippies où ils disposent d'un dortoir de 7 lits et d'une douche. Le contraste entre le départ le matin et l'arrivée le soir est frappant.
 
    Le repos du soir et ci-dessous Michel Duponcheele aux fourneaux

 Cette nuit ce sera la guerre aux moustiques ! 




LUNDI 14 OCTOBRE : MIKHMORET - NAZARETH


Ils quittent sans trop de regret Mikhmoret où les logements qui restaient disponibles étaient fort sommaires. 


 Xavier de Witte se prépare à quitter Mikhmoret


 La pause à midi: Richard Lambert, Xavier de Witte, Thierry Dewandre, Charles Ullens, Jean-Claude de Gourcy, Ghislain della Faille et Michel Duponcheele.

Quittant la plain côtière ils parcourent la plaine de Jezréel, dominée par le Tel Meggido, l'Armageddon de l'Ancient Testament et lieu où selon l'Apocalypse aura lieu la bataille finale entre le Bien et le Mal. 
Les escarpements s'accentuent mais les valeureux pèlerins ne se laissent pas impressionner, bien décidés à atteindre Nazareth avant la fin de la journée. A l'approche, les villages sont arabes et les minarets sont visibles partout. Approchant Nazareth ils découvrent le Mont Thabor, lieu traditionnel de la Transfiguration.  Certains iront même à vélo jusqu'au sommet!

Le Mont Thabor, lieu traditionnel de la Transfiguration
L'église de la Transfiguration
 Charles Ullens arrivant au sommet du Mont Thabor


 Michel Duponcheele arrive
Charles Ullens, Michel Duponcheele et Thierry Dewandre au sommet du Mont Thabor
 Xavier de Witte à l'approche de Nazareth
Jean-Claude de Gourcy avant Nazareth

          
MARDI 15 OCTOBRE : NAZARETH

Nazareth est la plus grande ville arabe en Israël (> de 200.000). Les chrétiens y sont devenus minoritaires (30 %). C'est évidemment la ville qui a vu grandir le Christ. La basilique de l'Annonciation est immense et d'un style que tout le monde  n'apprécie pas. Elle permet des grands rassemblements liturgiques. 





Vue extérieure et la basilique d'en bas avec ses fondations byzantines. Le baldaquin au-dessus de la maison de Jésus fut offert par le Roi Baudouin et la Reine Fabiola




  La fontaine de Marie où, selon un évangile apocryphe, une première Annonciation eut lieu

Alors que certains esprits malins mettaient en doute l'existence même de Nazareth du temps du Christ, on a encore trouvé récemment une maison datant du Ier siècle, à quelques pas de la basilique de l'Annonciation. Sous le couvent des Soeurs de Nazareth, on a fouillé le "tombeau du Juste", avec des fondements d'une église remontant au IV e siècle. Le tombeau, avec sa pierre ronde, est caractéristique des tombeaux de familles importantes de cette époque et évoque le récit de l'Evangile. Qui était le Juste? Saint Joseph? On ne le sait pas (encore).


Le tombeau du Juste, à pierre ronde, sous le couvent des Soeurs de Nazareth

Les pèlerins en profitent pour se reposer un peu, ayant trouvé presque miraculeusement, tout étant archi plein en cette saison,  des chambres chez les pères de Betharram. Ces pères sont venus s'installler à Nazareth au XIXe siècle, venant de Betharram, lieu de pèlerinages à la Vierge, près de Pau. Bernadette Soubirous y venait souvent. Cette communauté, installée à Nazareth a transformé le magnifique bâtiment en hostellerie pour recevoir les nombreux pèlerins se trouvant dans la région.



L'hostellerie des Pères de Betharram

Les pèlerins y rencontrent un groupe d'américains, de belges et deux françaises parties à pieds de Paris depuis huit mois!!                              



MERCREDI  16 OCTOBRE  : NAZARETH - LAC DE GALILÉE 



Le départ de Nazareth: Ghislain della Faille, Xavier de Witte, Jean-Claude de Gourcy, Richard Lambert, Charles Ullens, Thierry Dewandre et Michel Duponcheele
 

 " Terre divisée et pourtant terre promise

objet de toutes les convoitises
tant que les hommes n'auront pas entendu

le message de Celui qui est venu.

Mais elle est ailleurs cette terre promise
et n'est pas en devenir une terre conquise.

Hommes de peu de foi, d'espérance et de charité

nous ne pensons qu'à posséder et dominer
nous prenant pour des dieux
voulant même parfois s'accaparer de Dieu
alors qu'Il se donne
et n'appartient à personne.

C'était ici. Il a vu ces monts transjordans.
Il a vu ces falaises rougeâtres du Golan
avant de connaître l'ultime colline du miracle crucifiant.

Mémorial d'un événement de salut,
il a foulé ces monts pentus
mais il n'y a plus en creux
gravé en ces lieux
que l'emprunte de son pied
en laissant par cet inneffable contact, l'aspiration

d'une terre lointaine, source de sa Révélation.

Comme l'icône de son mystère, Il a laissé pour nous dans ces sites

l'irradiation active de son amour lors de nos visites
incitant les hommes sur ce seul chemin
à Le suivre et accomplir leur destin.

Seul un pèlerin est capable parfois d'en écouter

la clameur muette et se réveiller
en mettant l'oreille sur ce sol sacré.
Il devient le compagnon, le confident émerveillé

d'une attente perpétuelle

alors que n'est plus ici ce qu'elle avait d'éternelle

sinon l'espoir de la Jérusalem éternelle.

Le pèlerin hante les bords du lac de Galillée

en recherche au sens de sa destinée,
lieu de paroles et d'injonction
ou retentit l'incontournable invitation

à la béatitude de la conversion
car en rôdant en ces lieux retentit l'interpellation.

De lieu en lieu, le pèlerin parvient au Golgotha
et ne peut éviter de considérer ce morceau de terre là
comme étant le Saint des Saints, après avoir un instant hésité.

Le Christ n'a rien laissé d'autres sur cet arpent de sol sanctifié

que le mystère de son inconcevable pauvreté
et de son incommensurable générosité.
Il est absent de ce lieu, sauf pour cela,
et c'est cela seul qu'il faut y chercher.
Jusqu'ici, c'est facile d'y venir
mais bien trop difficile d'y bien venir.
Moi, je sais mais ne peut l'expliquer ".


                                         Jean-Claude
        

JEUDI 17 OCTOBRE:  TABGHA - TIBÉRIADE

 

 Ils quittent ce lieu inoubliable  de Tabgha seulement en fin d'après midi, pour rejoindre Tibériade
Le monastère bénédictin de Tabgha
 Dalmanutha, le long du Lac

Un daman que le Deutéronome interdit de manger

Ensuite ils se rendent à Capharnaüm pour visiter les ruines dont notamment celles d'une synagogue où le Christ enseigna. 

Capharnaüm, appelée aussi "ville de Jésus " est citée plusieurs fois dans les Évangiles. C'est là que le Seigneur habita dans la maison de Pierre comme l'atteste l'histoire des collecteurs du Temple.


 La cour intérieure du monastère de Tabgha

 lls mettent à profit cette journée pour se rendre au Mont des Béatitudes relatant une des plus belles pages de l’Évangile.



 Vue du Mont des Béatitudes

Ils rencontrent un groupe de pèlerins belges dirigé par l'Abbé Bernard Saintmard, doyen de Virton et responsable du pèlerinage Namurois. Connaissant Richard, il demande d'accompagner son groupe et prendre place dans le car pour aller déjeuner à l'endroit prévu. Ensuite ils vont loger à Tibériade à l'Oasis de l'Emmanuel.
 Vue sur le Lac de Tibériade à partir de l'Emmanuel


 
VENDREDI 18 OCTOBRE : TIBÉRIADE - BEITH SHÉAN



 La Messe avant le départ de l'Emmanuel
Les pèlerins posant devant l'hostellerie pour pèlerins "Oasis" de la communauté de l'Emmanuel, à Tibériade


Ils quittent le matin l'"Oasis Emmanuel" à Tibériade, endroit magique, au milieu des bougainvilliers de toutes les couleurs, qui surplombe le lac.
Avant le départ, ils participent à une Messe sur la terrasse de l'établissement, célébrée pour un groupe français de pèlerins originaires du Périgord. Le soleil se lève à ce moment, c'est magnifique.
Tibériade avec vue sur le lac

À l'issue de la messe, ils reçoivent une enveloppe avec l'argent récolté et à remettre à Sœur Élisabeth à l'orphelinat de Bethléem, acte généreux et discret.
À la sortie de Tibériade, ils  empruntent la route 90, bien connue et qui constitue la jonction depuis le Liban jusqu'à Eilat au sud d’Israël au bord de la mer rouge. Elle suit la vallée du Jourdain. Au loin sur leur  gauche au-delà du Jourdain, c'est la Jordanie.

Ils logent à Beit Shean, ville qui offre peu d'intérêt, si ce n'est la colline avec les fouilles archéologiques de la ville de Scythopolis, la seule ville de la décapole, cette association de villes hellénophones que le Christ traversa régulièrement, à l'Ouest du Jourdain.
 


SAMEDI 19 OCTOBRE : BEIT SHÉAN - JÉRICHO

Longue étape de 82 km en suivant la vallée du Jourdain. Heureusement l'atmosphère est rafraîchie par la pluie qui est tombée jusqu'à midi. Car, si le Lac de Galilée est à environ - 200 mètres sous le niveau de la mer, à Jéricho on approche des - 400 mètres! 



C'est shabat aujourd'hui, il y a donc peu de circulation jusqu'au moment où ils passent le check point pour entrer en Cisjordanie.
À partir de là, le spectacle est assez désolant : les bords de route sont jonchés de déchets et de plastique.  



La paroisse latin du Bon Pasteur à Jéricho, tenue par des Franciscains


À Jéricho, qui prétend être la plus vieille ville du monde, ils sont accueillis par les franciscains qui y assurent la pastorale de la paroisse du Bon Pasteur ainsi que l'enseignement à l'école attenante. Près de 400 élèves dont 6 % de chrétiens. Les chrétiens à Jéricho représentent 1 % de la population, ils sont donc environ 350. La majorité est catholique, "latins" comme on dit ici.  Ils mettent un dortoir à la disposition des pèlerins.

Jéricho est la première ville de Canaan conquise par Josué, Moïse ayant aperçu la Terre Promise mais n'avait pas pu y pénétrer.  Josué fit raser la ville et en massacrer tous les habitants. Il déclara ensuite : « Maudit soit devant l'Éternel l'homme qui se lèvera pour rebâtir cette ville de Jéricho ! Il en jettera les fondements au prix de son premier-né, et il en posera les portes au prix de son plus jeune fils. » Heureusement qu'il y a le Nouveau Testament avec un tout autre message, celui de l'amour et de la miséricorde. Dans les Evangiles le Christ se rendant à Jéricho y guérit un aveugle et y rencontre Zachée pour s'installer chez lui.


Dans la montagne, le monastère orthodoxe de la Quarantaine surplombe la ville.

Vue prise du monastère de la Quarantaine

DIMANCHE 20 OCTOBRE : JÉRICHO - TAYBEH



 C'est Monseigneur William Shomali, Vicaire général pour le Patriarcat latin, qui avait organisé le logement à Jéricho chez les Pères Franciscains, ainsi que le transfert, en camion, de Jéricho à Taybeh, appelé Ephraïm au temps du Christ. 
                 Un camp bédouin dans le désert de Judée


En effet une dénivellation de - 400 m sous le niveau de la mer, à + 800 m à travers le désert de Judée sépare les deux villes. Déraisonnable à faire à vélo sous 35° de chaleur moite, et la route est très raide. Rien à comparer avec ce qu'ils ont fait pour atteindre Delphes. 

 La montée de Jéricho à Taybeh...
                   Le débarquement des vélos à Taybeh


Ils sont accueillis à Taybeh par la Congrégation des Sœurs de la Croix de Jérusalem, ordre français créé par un Jésuite, le Père Jacques Sevin, sur base de la pédagogie scoute.
                La paroisse latine à Taybeh
La mosaïque, au-dessus de l'autel, relate l'entrée du Christ à Ephraïm

Par une vie fraternelle faite de pauvreté, simplicité, joie et charité, elle s'efforce d'être présence de l’Église, particulièrement dans le monde des jeunes par l'éducation , l'accueil et diverses formes d'apostolat.  Ici les sœurs au nombre de quatre sont françaises.
Taybeh est un village entièrement chrétien, en pleine Samarie. Il est connu pour la bière qui y est brassée. Ils en ont aussi sans alcool pour les Musulmans. Mais plus important ce sont les colombes de la paix qui sont fabriquées à la paroisse. Ce sont des lampes à huile pour mettre comme veilleuses dans les églises. Des milliers ont trouvé leur place de par le monde.

 
 Lampes de la paix, message émanant de Taybeh, déjà présent dans des milliers d'églises de par le monde

Ils logent dans le Centre Charles de Foucauld, construit par la Lieutenance française de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem. Charles de Foucauld, ayant, lors d'un séjour en Palestine, marché dans les pas du Christ; avait séjourné à Ephraïm. Le Christ s'y réfugia, car il était alors hors de Judée, après avoir fait ressusciter Lazare.


LUNDI 21 OCTOBRE : TAYBEH - JÉRUSALEM - BETHLÉEM 

Comme Taybeh est déjà sur le plateau, la route sinueuse qui rejoint Jérusalem n'est pas trop dénivelée. L'émotion est grande lorsque le panneau Jérusalem est aperçu. 



 Charles Ullens, Xavier de Witte, Jean-Claude de Gourcy, Ghislain della Faille et Richard Lambert à l'entrée de Jérusalem

Le Lauda Jerusalem résonnait dans les têtes. En route pour l'orphelinat de Bethléem ils font un bref tour de Jérusalem passant par le Nord des vieilles murailles. Celles-ci datent du temps de Soliman le Magnifique (XVIe siècles) mais sont similaires à celles du temps du Christ bien que d'un périmètre nettement plus restreint.

Xavier de Witte, Ghislain della Faille, Richard Lambert, Charles Ullens et Jean-Claude de Gourcy devant la porte de Damas. Thiery Dewandre prend la photo.


Ils passent devant l’École biblique, cette école fondée à la fin du XIXe siècle par le célèbre Père Lagrange. L'école est contiguë à la basilique Saint-Etienne, dédiée au premier martyr de l'église chrétienne. 


Les sept devant l'Ecole Biblique : Thierry Dewandre, Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens, Ghislain della Faille, Richard Lambert, Michel Duponcheele et Xavier de Witte.


 De là ils se rendent à Bethléem et ils y sont logés dans l'hostellerie attenante à l'orphelinat. Ils sont accueillis par Soeur Elisabeth Noirot avec ses collaboratrices, dont Soeur Laudi. Il y a aussi l'épouse de Jean-Claude de Gourcy, qui est arrivée peu de temps auparavant, et qui reste avec son mari travailler jusque début novembre comme bénévoles.
La chapelle de l'orphelinat


Réunis avec Daniel van Steenberghe, qui eut l'idée de ce pèlerinage, ils remettent à Soeur Elisabeth le fruit des dons, actuellement 77.000 € et en outre les dons  spontanés, et le fruit de collectes offertes en cours de route.
 Jean-Claude de Gourcy remettant le chèque de 77.000 € sous le regard approbateur de Ghislain della Faille
 
Soeur Elisabeth les remercie vivement au nom des orphelins et leur fait un rapport circonstancié de la situation pénible pour ces enfants en Palestine.Des traditions séculaires et des préjugés font que le sort d'orphelins dans ce pays est vraiment peu enviable. Soeur Laudi a fait un magnifique gâteau représentant les pèlerins à vélo.


Les orphelins accueillent les pèlerins, qui sont sensiblement émus.

Les pèlerins et Soeur Elisabeth avec des orphelins




 
MARDI 22 OCTOBRE: BETHLÉEM - JÉRUSALEM

Ils sont reçus pour les remercier au Patriarcat latin de Jérusalem par Monseigneur William Shomali, l'évêque auxiliaire du Patriarche, qui a lui-même aidé à trouver un logement pour les pèlerins à Jéricho et à Taybeh. 
Le Consul-général de Belgique, Monsieur Bruno Jans s'est joint à cette cérémonie, ainsi que Sœur Elisabeth Noirot qui gère l'orphelinat à Bethléem.
Charles Ullens, Xavier de Witte, Ghislain della Faille, le Consul-Général de Belgique, M. Bruno Jans, Mgr. William Shomali, Soeur Elisabeth Noirot avec le chèque de 100.000 dollars, Michel Duponcheele, Richard Lambert, Jean-Claude de Goucy, Daniel van Steenberghe, R.P. Francis Goossens.


Monseigneur Shomali souligne le mérite incommensurable de ces pèlerins qui ont dépassé leurs limites en faveur des plus démunis de Terre Sainte. Le Consul général, qui remarque qu'il vient d'arriver à Jérusalem se dit heureux de voir comment des compatriotes ont pu démontrer de la sorte leur sens du dénouement et de sacrifice. Il annonce que le Ministre des Affaires Étrangères belge, Monsieur Reynders visitera bientôt Bethléem et sa maternité et orphelinat attenant.
 Ensuite Sa Béatitude le Patriarche tient à venir personnellement saluer les pèlerins, soulignant que ce pèlerinage est non seulement une démarche personnelle exceptionnelle, mais est aussi un exemple pour tant d'autres qui veulent aider la Terre Sainte, et ses institutions chrétiennes en particulier.
Debout: Charles Ullens, Xavier de Witte, Ghislain della Faille, Michel  Duponcheele, Sa Béatitude le Patriarche Monseigneur Fouad Twal, Monseigneur William Shomali, Soeur Elisabeth Noirot, Jean-Claude de Gourcy, le Père Francis Goossens et Daniel van Steenberghe
A l'avant-plan : Thierry Dewandre et Richard Lambert.

    Cinq pèlerins logent à l'orphelinat de Béthanie, le village près de Jérusalem, de Marthe, Marie et Lazare, également tenu par les Soeurs de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Là aussi elles souffrent du mur qui a même empiété sur une parti de leur jardin.  C'est un couvent, où il fait bon vivre pour tout pèlerin, et qui offre une vue panoramique.

               Le Mur qui empiète sur le jardin des sœurs

  Le panorama sur la région à partir de leur terrasse

            
MERCREDI 23 OCTOBRE : BÉTHANIE - TEL-AVIV


Lès pèlerins emballent leurs vélos pour les faire transporter par une camionnette fournie par Sœur Ursula qui dirige l'orphelinat de Béthanie (filles de 6 à 12 ans) où logent les pèlerins.



 Emballage des bicyclettes: Michel Duponcheele, Richard Lambert, Thierry Dewandre et Ghislain della Faille.
Embarquement à l'aéroport de Ben Gourion

Le soir ils embarquent pour Liège, en pensant surtout à retrouver leurs familles qu'ils ont quittées il y a près de trois mois... Jean-Claude de Gourcy continue la cueillette des olives à l'orphelinat de Bethléem. Il laisse son vélo sur place, qui sera fort utile à l'orphelinat.

 23 - 27 OCTOBRE : BETHLÉEM


 Jean-Claude de Gourcy continue à travailler dans les oliveraies pour l’orphelinat 

 Jean-Claude de Gourcy parmi les Palestiniens qui cueillent les olives pour l'orphelinat


où son épouse travaille, depuis maintenant deux semaines, comme bénévole à l'orphelinat.


 
 Claude de Gourcy, bénévole à l'orphelinat

Parfois le grand-père se joint à son épouse pour nourrir les orphelins...


 L'art d'être grand-père
Charles Ullens est parti rejoindre son fils, Chartreux près de Bet Shemesh.

 Abou Nicodème ouvre à son père, Charles Ullens

Les frères Giuseppe et Agapethos avec Charles Ullens

                        LUNDI 28 OCTOBRE : BETHLÉEM


À 7h, comme tous les matins, Jean-Claude de Gourcy quitte l'orphelinat en camionnette avec Marcielo ( bénévole italien pour un an ) et les ouvriers palestiniens munis d'un laissez-passer provisoire.  Ils longent le mur jusqu'au check point qu'il faut passer, car la propriété appartenant à l'Ordre de Malte où se trouvent les oliviers, est en territoire israélien à une centaine de mètres.
                

Au check point, les ouvriers ne peuvent pas passer en camionnette; ils doivent emprunter les couloirs grillagés pour les contrôles. Jean-Claude et Marcielo passent sans problème.
Aujourd'hui, de l'autre côté après le check point il semble y avoir un problème.
Le mur ....


L'armée est présente, deux véhicules blindés, de nombreux policiers avec mitraillettes, plus d'une vingtaine de véhicules ....
À l'approche de la propriété, des soldats mitraillettes au poing indiquent sans ménagement qu'ils ne peuvent pas entrer et ils doivent faire demi tour de l'autre côté de la route.
En effet, il se passe quelque chose sur le terrain emmuré jouxtant les terrains où ils se rendent normalement pour la cueillette d'olives; ils entendent seulement le bruit d'une machine au travail et beaucoup de poussière.Un ouvrier sectionne des fils électriques à un poteau ...
Après plus d'une heure, les véhicules militaires et de la police dégagent les lieux suivis d'un énorme bulldozer. Ils peuvent enfin s'approcher et entrer sur la propriété de l'Ordre de Malte. Au-dessus du mur, ils assistent au triste spectacle ....maison d'habitation transformée en un monticule de pierres et de gravats .... et du mobilier entassé sur le côté. Tout ce déploiement militaire pour une famille sans logis !


     La maison palestinienne détruite


MERCREDI 6 NOVEMBRE : BRUXELLES

   
A 5 heures du matin Jean-Claude et son épouse atterrissent à Bruxelles, après avoir continué à travaille à l'orphelinat et après quelques jours pour visiter le pays. Ainsi les 7 pèlerins sont tous revenus sains et saufs au pays.

 Jean-Claude et Claude de Gourcy arrivant à Zaventem
Michel Duponcheele accueille Jean-Claude

              ECHOS DANS LA PRESSE



                                             

10 avril 2013

Des chevaliers du Saint-Sépulcre iront en vélo cet été en Terre Sainte
Le dimanche 4 août 2013, après la Messe de midi, en l’église Notre-Dame au Sablon, église capitulaire de la Lieutenance belge de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, des membres de l’Ordre s’élanceront pour un pèlerinage à vélo, vers la Terre Sainte. Comme lors des pèlerinages annuels, des non-membres de l’Ordre, les rejoignent. Pareille forme de pérégrination favorise un cheminement progressif, dans cette montée vers Jérusalem.

Ils espèrent aussi, de par leur périple de plus de 5 600 km, susciter des prières, des solidarités et des dons. Ceux-ci seront destinés aux orphelins de Bethléem, ville symbole pour l’accueil de tout enfant. (*) L’argent sera intégralement transféré à l’orphelinat des Soeurs de Saint Vincent de Paul à Bethléem. Les pèlerins assument tous les frais de leur périple et de leur retour en avion.

Pour le moment, il y a déjà 5 participants confirmés :

Michel Duponcheele, Ghislain della Faille, Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens, Xavier de Witte.

Nous avons l’espoir qu’ils seront une dizaine à partir. Le trajet est planifié et passera par Rome, la Grèce, la Turquie, Israël pour rejoindre Jérusalem. Là, ils aimeraient rencontrer Sa Béatitude, le Patriarche latin, Monseigneur Fouad Twal, ainsi que les responsables de l’orphelinat, début novembre.

Pour tout autre renseignement, adressez-vous à l’adresse mail ci-dessous :

Daniel.vansteenberghe@skynet.be

INTERVIEW D'UN DES PÈLERINS AVANT LE DÉPART


http://www.canalzoom.com/site/index.php?iddet=8315&quellePage=999&idcat=89&id_surf=&commentaire=ajout



                                    
 Aller en Terre sainte à vélo

10 avril 2013

Christian Laporte

Des Chevaliers du St-Sépulcre s’y rendront cet été.
Aller en pèlerinage jusqu’à Jérusalem en deux roues. Ou comment se mouiller le maillot pour la bonne cause. Le projet prend forme à Bruxelles et on peut encore le rejoindre... Le dimanche 4 août prochain après la messe de midi à Notre-Dame du Sablon, en fait l’église capitulaire de la Lieutenance belge de l’Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem - elle l’est depuis avril 1930 à l’instigation du cardinal Van Roey ...- des membres de l’Ordre s’élanceront à vélo vers la Terre Sainte. La dimension sportive mise à part, ce n’est pas exceptionnel en soi. Chaque année, une trentaine de personnes, membres et sympathisants vont en pèlerinage en Terre Sainte. "L’occasion de nouer des contacts chaleureux et durables avec ceux et celles qui se dévouent sur place, ainsi qu’avec nos frères et soeurs de Palestine. Il s’agit là d’un "partage" réciproque , dans la plus belle acception du terme. Et c’est un moyen incomparable d’approfondir aussi sa Foi. Régulièrement aussi, des membres de l’Ordre effectuent des visites de travail en Palestine, s’assurant des besoins des uns et des autres et de la bonne utilisation des aides; ils vérifient l’état d’avancement des travaux financés par la Lieutenance et examinent avec les responsables des divers établissements l’opportunité d’aménagements futurs."

Les pèlerins espèrent aussi, de par leur périple de plus de 5600 km, susciter des prières, des solidarités et des dons. Ils seront destinés aux orphelins de Bethléem, ville symbole pour l’accueil de tout enfant. L’argent sera intégralement transféré à l’orphelinat des Soeurs de St- Vincent de Paul installées dans la ville où est né Jésus. Précision: les pèlerins assument les frais de leur périple et le retour en avion.

"Pour le moment, il y a déjà cinq participants confirmés: Michel Duponcheele, Ghislain della Faille, Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens et Xavier de Witte. Les deux premiers sont membres de l’Ordre mais avons l’espoir qu’ils seront une dizaine. Le trajet planifié passera par Rome, la Grèce, la Turquie, Israël pour rejoindre Jérusalem où ils aimeraient rencontrer Sa Béatitude, le Patriarche latin, Mgr Fouad Twal, ainsi que les responsables de l’orphelinat, début novembre".

                                          DIMANCHE EXPRESS 

30 JUIN 2013
 

En route pour Jérusalem
 

Le dimanche 4 août, des membres de l’Ordre du St-Sépulcre et leurs amis s’élanceront de Bruxelles pour un pèlerinage à vélo vers Jérusalem. Une démarche spirituelle, et l’occasion de soutenir un orphelinat de Bethléem.
À l’heure actuelle, les pèlerins cyclistes sont au nombre de six : Ghislain della Faille, Benoît le Grelle, Xavier de Witte, Jean-Claude de Gourcy, Charles Ullens et Michel Duponcheele. Michel habite Bastogne et a déjà l’expérience des pèlerinages insolites. En 2007, 2008 et 2010, il s’est rendu à pied successivement à St-Jacques de Compostelle, Jérusalem et Rome. Soit les trois principaux pèlerinages de la chrétienté, pour une distance cumulée de près de 10.000 km.
De son premier voyage, il garde le souvenir des rencontres faites en chemin : « Vers St-Jacques, j’ai côtoyé tout le microcosme de la société, explique-t-il. J’ai marché avec des industriels, des drogués, des journalistes, des prostituées… » Des six mois de pèlerinage vers la Terre Sainte, il retient sa joie d’arriver à Jérusalem, mais aussi les multiples occasions de découragement qui l’ont accompagné : une chute dont il garde encore aujourd’hui la cicatrice ; la méfiance des hôteliers à son égard, en pleine période terroriste ; la chaleur insupportable ressentie en Anatolie. Au summum de l’abattement, il a même négocié sa course de taxi vers l’aéroport le plus proche. Mais alors qu’il avait un pied dans la voiture, dans le tréfonds de son cœur, une pensée lui a traversé l’esprit : ‘Continue ! Pense à ceux qui te soutiennent et qui prient pour toi’… et il a continué.
Jérusalem à vélo, en pèlerinage solidaire
En 2008, à Jérusalem, Michel Duponcheele a rencontré le Père Christian Eeckhout, un dominicain membre de l’Ordre du St-Sépulcre, dont l’objectif est de soutenir les chrétiens de Terre Sainte. Tout naturellement, le Père Eeckhout a proposé à Michel d’en faire partie. Adoubé en 2009, ce dernier est aujourd’hui Chevalier de l’Ordre Equestre du St-Sépulcre de Jérusalem, et à ce titre, il s’apprête à vivre une nouvelle grande aventure. Le 4 août prochain, il s’élancera à vélo, avec d’autres, vers la Terre Sainte.
Par leur périple, les pèlerins formulent un double espoir. Tout d’abord, celui de créer un mouvement de solidarité afin de récolter des fonds au profit de l’orphelinat des Sœurs de St-Vincent de Paul à Bethléem. Ensuite, les six pèlerins lancent un appel à ceux qui souhaiteraient les rejoindre pour un bout de route à vélo : pour quelques jours seulement en Belgique, ou pour un plus long moment jusque Rome ou Jérusalem. Les jeunes et les moins jeunes, seuls ou en groupe, sont les bienvenus, pourvu que les pèlerins assument les frais de leur périple et de leur retour en Belgique. La motivation spirituelle doit aussi être bien présente.
Si tout va bien, l’arrivée est prévue début novembre. Sur place, le groupe rencontrera Mgr. Willem Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, ainsi que les responsables de l’orphelinat.
A.S.

Pour soutenir l’orphelinat des Sœurs de St-Vincent de Paul, vous pouvez verser vos dons sur le compte BE31 6300 1228 9555 de la « Fondation belge pour la Terre Sainte », avec en communication « Orphelinat Bethléem ». Les dons à partir de 40 € donnent droit à la déductibilité fiscale.


                    


19 juillet 2013

Du Sablon à la Terre sainte


Christian Laporte

Le projet de pèlerinage à vélo se concrétisera bientôt !

La Libre" l’a annoncé voici plusieurs semaines comme un hypothétique projet ; voilà qu’il est en passe de se concrétiser…

Ils seront sept à partir à vélo de l’église Notre-Dame au Sablon, le dimanche 4 août après la messe de midi, en direction de Jérusalem. L’eucharistie sera célébrée par le chanoine Jean-Luc Blanpain entouré du père Francis Goossens et du chanoine Rycken. Ce dernier bénira les pèlerins et leurs bicyclettes sur le parvis à la sortie de l’office. Deux cyclistes-pèlerins sur les sept sont membres de l’Ordre du Saint Sépulcre dont les autres membres viendront les soutenir vêtus de leur traditionnelle cape. Ce pèlerinage n’est évidemment pas qu’un exploit sportif, c’est aussi un défi pour une bonne œuvre. Là aussi c’est bien parti puisque les promoteurs de l’intiaitive ont déjà récolté 50 000 € ! pour l’orphelinat de Bethléem, uniquement en s’adressant à des non-membres. "Il faut dire que Jean-Claude de Gourcy, past-président du Rotary à Namur et son cousin Charles Ullens, ont fait des merveilles à ce point de vue", nous précise Daniel van Steenberghe, une des chevilles ouvrières du projet.
A Rome, les pèlerins en deux roues seront reçus par le Grand Magistère de l’Ordre, au palais della Rovere. A Jérusalem ce sera Mgr William Shomali, l’adjoint du Patriarche (qui lui sera absent).
A noter que leur pérégrination sera actualisée sur le blog http://saintsepulcre-jerusalemavelo.blogspot.be/2013/05/1-fr.html. La foi soulève donc toujours des montagnes : "Si au départ il n’y avait qu’une personne qui avait répondu oui - il avait déjà fait le pèlerinage à Jérusalem à pied - et que peu croyaient au projet, ils sont sept, soudés et enthousiastes.."

 

04 Août 2013 07h17
Départ imminent pour 6 Belges: 5700 km les attendent à vélo pour venir en aide à un orphelinat
Le jour du départ est enfin arrivé pour six habitants du Brabant wallon. Ils sont sur le point de rejoindre la Palestine à vélo. Ils partiront aujourd'hui à 13 de la place du Grand Sablon à Bruxelles. Leur objectif, apporter symboliquement une somme récoltée pour un orphelinat basé à Bethléem.

Ca y est, c'est le jour J. Pneus gonflés, freins réglés et bagages fin prêts. Charles, Ghislain, Benoît, Xavier, Michel et Jean-Claude, tous habitants du Brabant wallon, s'en vont pour un long périple à vélo en direction de Bethléem (Palestine) au départ de la place du Grand Sablon à Bruxelles aux alentours de 13 h. Leur but, venir en aide à un orphelinat au travers d'une somme récoltée depuis des mois. Une somme qui s'élevait déjà à 53.000 euros le 31 mai.

"Seules les actions humanitaires permettent de faire face aux besoins de l'orphelinat"
L'intégralité des dons est destinée à l'achat de matériel pour la crèche et à ses besoins importants de fonctionnement, les cyclistes assumant tous leurs frais. L'orphelinat est géré par des Sœurs (Les Filles de la charité de St Vincent de Paul)". L'orphelinat accueille une majorité d'enfants issus des territoires palestiniens de Gaza à Jéricho et confiés par les services sociaux palestiniens dépourvus de moyens." "Nombreux sont les bébés abandonnés en Palestine par de jeunes femmes non mariées, issues de villages ou de camps de réfugiés qui redoutent l'opprobre de leur propre famille. Seules les actions humanitaires permettent de faire face aux besoins importants de fonctionnement de cet orphelinat", nous confie Jean-Caude.

"Mieux que de regarder la télé"
Ce groupe de cyclistes pèlerins a la particularité d'être composé principalement de retraités portés uniquement par cette démarche humanitaire. Xavier est l'un d'entre eux. Ce retraité en pharmacie âgé de 66 ans, qui souhaite surtout mettre en valeur le travail discret de ces religieuses, est très enthousiaste: "On va suivre les cours d'eau et passer par les grandes routes romaines. Je ne suis pas un sportif de haut niveau, mais c'est mieux que de regarder la télévision."

Une amitié rapide est née
Ce projet a été initié il y a deux ans déjà par Daniel van Steenberghe, professeur émérite, spécialiste du Proche Orient et plus particulièrement de la Palestine. Il organise bénévolement chaque année des pèlerinages en Terre Sainte et connaît bien à ce titre l'orphelinat à Bethléem auquel il a voulu apporter une aide financière. Spontanément deux membres de l'Ordre, Ghislain et Michel ont relevé le défi de se rendre à Jérusalem à vélo. C'est par relation que Xavier, Benoit, Charles et Jean-Claude se sont également manifestés pour participer au projet. Il y a moins de six mois, certains des six participants ne se connaissaient pas, mais dès la première rencontre une amitié spontanée a vu le jour. Rapidement l'organisation du projet s'est mise en place.

Arrivée prévue en novembre
Le périple devrait s'étaler sur une longue période, car leur arrivée théorique est prévue pour le début du mois de novembre.  Ce sont 5700 km qui les attendent à travers un parcours qui les verra traverser la France, l'Italie ou encore la Turquie entre autres. Quotidiennement, ils se prêteront à des étapes comprises entre 50 et 90 km. Au fil du pèlerinage, ils seront rejoints par des personnes envieuses de se greffer au projet de ces habitants du Brabant wallon.

                                         
6 AOUT 2013
 Ce dimanche 4 août, six belges ont pris le départ pour la Palestine à vélo, avec l’objectif d’apporter une somme récoltée pour un orphelinat de Bethléem. Entre démarche spirituelle et projet d’entraide, c’est une belle aventure humaine dans laquelle se lancent ces six retraités.
Dimanche 4 août, en l’église Notre-Dame au Sablon, la Messe fut célébrée par l’Abbé Jean-Luc Blanpain, tout particulièrement pour les six pèlerins belges, dont le plus jeune a 63 ans, qui partent à vélo pour Jérusalem. Ils étaient entourés de près de 500 fidèles, dont beaucoup étaient venus pour les encourager. Bénis sur le parvis de l’église avec leurs bicyclettes, ils prirent aussitôt la route pour entamer cette pérégrination de 5400 km traversant la France, l’Italie – où ils seront reçus à Rome par le Cardinal Grand ‘Maitre de l’Ordre – la Grèce, toute la Turquie et puis – pour éviter la Syrie – par bateau vers Haïfa. De là, ils vont parcourir la Galilée puis la vallée du Jourdain, pour rejoindre Jérusalem où les attend Monseigneur William Shomali, le Patriarche Latin étant absent.
Outre leur démarche spirituelle ils font ce pèlerinage pour soutenir la Crèche de Bethléem, ce célèbre orphelinat tenu par les Filles de la Charité. Au moment du départ déjà plus de 55.000 Euros avaient été récoltés. La situation à Bethléem, qui fait partie des territoires palestiniens, est fort précaire.
Étaient présents: Michel Duponcheele, qui a déjà fait précédemment le pèlerinage à Jérusalem à pied. Faisant la première lecture à la Messe, il invita d’ailleurs Sébastien de Fooz, qui fit la même chose, à ses côtés. Jean-Claude de Gourcy qui a mobilisé de façon efficace son réseau du Rotary International, son cousin Charles Ullens, Xavier de Witte, qui a l’expérience du pèlerinage à vélo vers Compostelle, Thierry Dewandre et Richard Lambert. Un septième pèlerin, Ghislain della Faille, souffrant, espère pouvoir les rejoindre bientôt.
Inspiré par l’exemple d’un chevalier de l’Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, qui pour ses 70 ans entreprit un pèlerinage à vélo à Jérusalem, ce projet a été initié par Daniel van Steenberghe qui connaît l’orphelinat de Bethléem depuis plus de 30 ans. Il assure la « base arrière » et la mise à jour continue du blog http://saintsepulcre-jerusalemavelo.blogspot.be/2013/05/1-fr.html
Pour soutenir l’orphelinat des Sœurs de St-Vincent de Paul, vous pouvez verser vos dons sur le compte BE31 6300 1228 9555 de la «Fondation belge pour la Terre Sainte», avec en communication «Orphelinat Bethléem». Les dons à partir de 40 € donnent droit à la déductibilité fiscale



6 AOUT 2013
Les pèlerins cyclistes sont en route pour la Palestine
Ce dimanche 4 août, six Belges ont pris le départ pour la Palestine à vélo, avec l’objectif d’apporter une somme récoltée pour un orphelinat de Bethléem. Entre démarche spirituelle et projet d’entraide, c’est une belle aventure humaine dans laquelle se lancent ces six retraités.
 Ce dimanche 4 août, six belges ont pris le départ pour la Palestine à vélo, avec l’objectif d’apporter une somme récoltée pour un orphelinat de Bethléem. Entre démarche spirituelle et projet d’entraide, c’est une belle aventure humaine dans laquelle se lancent ces six retraités.
Dimanche 4 août, en l’église Notre-Dame au Sablon, la Messe fut célébrée par l’Abbé Jean-Luc Blanpain, tout particulièrement pour les six pèlerins belges, dont le plus jeune a 63 ans, qui partent à vélo pour Jérusalem. Ils étaient entourés de près de 500 fidèles, dont beaucoup étaient venus pour les encourager. Bénis sur le parvis de l’église avec leurs bicyclettes, ils prirent aussitôt la route pour entamer cette pérégrination de 5400 km traversant la France, l’Italie – où ils seront reçus à Rome par le Cardinal Grand ‘Maitre de l’Ordre – la Grèce, toute la Turquie et puis – pour éviter la Syrie – par bateau vers Haïfa. De là, ils vont parcourir la Galilée puis la vallée du Jourdain, pour rejoindre Jérusalem où les attend Monseigneur William Shomali, le Patriarche Latin étant absent.
Outre leur démarche spirituelle ils font ce pèlerinage pour soutenir la Crèche de Bethléem, ce célèbre orphelinat tenu par les Filles de la Charité. Au moment du départ déjà plus de 55.000 Euros avaient été récoltés. La situation à Bethléem, qui fait partie des territoires palestiniens, est fort précaire.
Étaient présents: Michel Duponcheele, qui a déjà fait précédemment le pèlerinage à Jérusalem à pied. Faisant la première lecture à la Messe, il invita d’ailleurs Sébastien de Fooz, qui fit la même chose, à ses côtés. Jean-Claude de Gourcy qui a mobilisé de façon efficace son réseau du Rotary International, son cousin Charles Ullens, Xavier de Witte, qui a l’expérience du pèlerinage à vélo vers Compostelle, Thierry Dewandre et Richard Lambert. Un septième pèlerin, Ghislain della Faille, souffrant, espère pouvoir les rejoindre bientôt.
Inspiré par l’exemple d’un chevalier de l’Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem, qui pour ses 70 ans entreprit un pèlerinage à vélo à Jérusalem, ce projet a été initié par Daniel van Steenberghe qui connaît l’orphelinat de Bethléem depuis plus de 30 ans. Il assure la « base arrière » et la mise à jour continue du blog http://saintsepulcre-jerusalemavelo.blogspot.be/2013/05/1-fr.html
Pour soutenir l’orphelinat des Sœurs de St-Vincent de Paul, vous pouvez verser vos dons sur le compte BE31 6300 1228 9555 de la «Fondation belge pour la Terre Sainte», avec en communication «Orphelinat Bethléem». Les dons à partir de 40 € donnent droit à la déductibilité fiscale

  
Remilly-Aillicourt : A vélo vers la Terre Sainte
11/08/2013 


Dans la soirée de mercredi à jeudi matin, un groupe de pèlerins belges composé de sept personnes a été l'hôte de la mairie de Remilly-Aillicourt. C'est le maire Alain Hurpet en personne qui a accueilli les participants et par la même occasion les a hébergés dans la salle polyvalente. Ces pèlerins, des membres de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem et leurs amis qui ont traversé les Ardennes, ont pris le départ le dimanche 4 après la messe de midi en l'église Notre-Dame au Sablon à Bruxelles afin de se diriger à vélo vers la terre Sainte. Ils espèrent aussi, de par leur périple de plus de 5.600 kilomètres, sensibiliser la population, susciter des solidarités et récolter des fonds qui seront destinés aux orphelins de Bethléem, ville symbole pour l'accueil d'enfants en détresse et de bébés abandonnés dans la rue. Tout don de la « fondation belge pour la terre sainte « sera reçu avec gratitude. Il faut mentionner « orphelinat Bethléem ». L'argent sera intégralement transféré à l'orphelinat des sœurs de Saint-Vincent de Paul à Bethléem. Les pèlerins assument tous les frais de leur périple et de leur retour en avion. Le trajet passera par la France, Rome, la Grèce, la Turquie, Israël pour rejoindre Jérusalem.





Charny-sur-Meuse Il était une foi…
14/08/2013






Le gîte a été offert à des pèlerins de passage au village qui rejoignent la Terre Sainte à vélo.
C’est animés par une foi unanime que sept Belges se sont lancé un défi : il s’agit de rejoindre la Terre Sainte à vélo, soit 5.600 km à la force des mollets !
Membres de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, en partenariat avec le Rotary de Namur, ils ont ainsi débuté leur pèlerinage et sont partis le dimanche 4 août, après la messe de midi en l’église Notre-Dame au Sablon à Bruxelles. Leur périple les conduira à Jérusalem après 92 jours de vélo. Après avoir traversé la France, ils suivront la côte méditerranéenne, puis l’Italie où ils resteront à Rome pendant quatre jours, espérant rencontrer le Pape François.
Aider les orphelins
Puis, ils traverseront l’Adriatique de Brindisi jusqu’à Igoumenita en Grèce, gagneront Istanbul et ils rejoindront Israël en bateau de Iskenderun jusqu’à Haifa, puis Nazareth et enfin Jérusalem. Là-bas, ils sont attendus par les responsables ainsi que les enfants de l’orphelinat de Bethléem. Les pèlerins apporteront ainsi la somme de 60.000 € qu’ils ont jusque-là récoltés, destinée à ces enfants.
Leur but est de sensibiliser la population, susciter des solidarités et apporter une aide financière aux enfants en détresse et aux bébés de la Terre Sainte.
Michel Duponcheele et son équipe ne veulent pas se résigner, même à leurs âges de paisibles retraités, et n’acceptent pas le malheur de ces enfants de toutes confessions, de ces bébés retrouvés parfois dans les poubelles par les sœurs de Bethléem.
Ils assument entièrement les frais de leur pèlerinage et leur retour qui se fera… en avion !



16/08/2013



Les membres de l’antenne mâconnaise Pèlerins de Compostelle-71 ont réservé un chaleureux accueil aux sept pèlerins. Photo M. P. (CLP)

Solidarité Jérusalem à vélo : un pèlerinage solidaire

Le 4 août dernier, après l’office de midi en l’église Notre-Dame au Sablon à Bruxelles, église capitulaire de la Lieutenance belge de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, des membres de l’Ordre et leurs amis du Rotary club Namur Citadelle se sont élancés pour un pèlerinage à vélo vers la Terre Sainte.

Par ce périple de plus de 5 600 km qui durera près de trois mois, le responsable, Michel Duponcheele, formule un espoir : « Sensibiliser la population, susciter des solidarités et récolter des fonds destinés à l’orphelinat des Sœurs de Saint-Vincent de Paul de Bethléem, ville symbole par excellence pour l’accueil d’enfants en détresse et de bébés abandonnés. » Le trajet, dont ils assument tous les frais, de même que le retour en avion, passe par la France, l’Italie, la Grèce, la Turquie, Israël pour rejoindre Jérusalem. Là, ils seront reçus début novembre par Monseigneur William Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, et rencontreront également les instances dirigeantes de l’orphelinat.
Ils ont fait étape à Mâcon, jeudi, accueillis lors d’une réception des plus chaleureuses par les membres de l’antenne mâconnaise Pèlerins de Compostelle-71. Après avoir passé une nuit récupératrice à l’église Notre-Dame de la Paix, nos valeureux pèlerins, dont la moyenne d’âge est de 70 ans, ont repris la route tôt vendredi, direction Lyon. Leur périple s’annonce sous les meilleurs auspices puisqu’une somme de 60 000 € a déjà été recueillie. On ne peut que souligner leur démarche spirituelle et leur détermination !
Vous pouvez encore les rejoindre ou soutenir l’orphelinat des Sœurs de Saint-Vincent de Paul en faisant un don au profit de la Fondation belge pour la Terre Sainte.

 




6 000 km en vélo de Bruxelles à Jérusalem via Martigues
Publié le lundi 26 août 2013
Partis de Bruxelles, ils espèrent récupérer des dons pour les enfants abandonnés de Bethléem


Bernard Vermeulen du club Rotary Martigues étang de Berre et son épouse ont accueilli les sportifs.
Ils sont arrivés ce mercredi 21 août à 15 heures devant la villa de Bernard Vermeulen et son épouse sur l'ancienne route de Marseille à Jonquières. "Que c'est beau Martigues ! On ne repart plus !" se sont exclamés les six sportifs à leur arrivée, après 100 kilomètres de route en vélo, depuis Comps dans le Vauluse. Et ce n'est pas fini puisqu'ils vont à Jérusalem.
Le dimanche 4 août, après la messe de midi, en l'église Notre-Dame-au-Sablon à Bruxelles, deux membres de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, un rotarien de Namur et leurs amis, ont pris la route en vélo pour un périple qu'ils estimaient alors à 5 600 kilomètres.
Ils souhaitent sensibiliser les populations, susciter des solidarités et recueillir des fonds destinés aux orphelins de Bethléem. L'orphelinat des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul à Bethléem accueille les enfants en détresse et les bébés abandonnés. Les dons leur seront intégralement remis. Nombreux sont les bébés abandonnés en Palestine par des jeunes femmes non mariées, issues de villages ou de camps de réfugiés et qui redoutent l'opprobre de leur famille.
"J'ai été contacté par les rotariens de Namur, en Belgique, pour les accueillir, précise Bernard Vermeulen. Les deux clubs rotariens participent à l'action et ont fait des dons. Nous offrons 1 500 euros."Les six amis épuisés, ont apprécié les rafraîchissements préparés par le couple Vermeulen et le bonheur de se plonger dans leur piscine. L'un d'entre eux, Michel, s'est rapidement endormi sur sa chaise.
Le trajet passera par la Côte d'Azur, puis Rome. Après la Grèce et la Turquie, ils arriveront en Israël, en évitant la Syrie.
"Le départ a été difficile, raconte Luis. Le long de la Meuse, on a pédalé sous la pluie." Luis de la Serna a seulement 20 ans, il pédale avec son grand-père Jean-Claude de Gourcy, le rotarien. " Un jour, j'ai décidé de faire l'étape seul pour me tester et j'ai été accueilli par des Tsiganes, se souvient Luis. Ils m'ont invité à manger, c'était à Châteauneuf-du-Rhône, un rempailleur de chaises, des gens exceptionnels."
Ils ont découvert la France inconnue, sur les petites routes aménagées le long des fleuves et ils ont fait de nombreuses rencontres. Le curé de Bayon, près de Nancy est venu à leur rencontre sur un très vieux vélo. Ils n'oublieront pas son accueil. "Un 7e compagnon de route nous a quittés à Montélimar, révèle l'un d'eux, il nous rejoindra à Pise après quelques jours de repos." Avec presque 20 kilos à porter, ils feront environ 90 kilomètres par jour, hébergés ou exceptionnellement à l'hôtel. Parfois, ils ont dormi par terre, dans la poussière, dans une maison quasi à l'abandon, à Comps dernièrement. Michel Duponcheele en a vu d'autres : "Je suis allé à pieds à Compostelle, à Rome et à Jérusalem", confie-t-il. Tout au long du parcours leurs amis sont venus les encourager, comme ces amis d'Arles, qui les ont rejoints sur la route en moto. Jeudi dernier à 8 heures, ils ont quitté Martigues, un peu à regret.
On peut suivre leur pèlerinage sur le blog: rotarynamurcitadelle-jerusalemavelo jusqu'à leur arrivée vers le 5 novembre.
Nicole Garrouste





De Bruxelles à Bethléem à vélo en signe de solidarité

par Stevy Charlet | 25 octobre 2013


Les valeureux cyclistes reçus par S.B. Mgr Fouad Twal et Mgr Shomali au patriarcat latin de Jérusalem.
(Jérusalem) - Les initiatives de soutien à la Terre Sainte ne manquent pas : dons, bénévolat, tout est possible. Les aides apportées sur le sol biblique ont su montrer la créativité des amoureux de la terre du Christ.
Cette année, la Lieutenance belge de l’Ordre Équestre du Saint Sépulcre n’a pas dérogé à la règle : depuis le 4 août, sept pèlerins, âgés de 61 à 72 ans, se sont élancés à vélo pour un pèlerinage en direction de Jérusalem.
Tous ont déjà participé à un pèlerinage cycliste ou pédestre. L’un d’entre eux, Michel Duponcheele, âgé de 67 ans, a même déjà réalisé le trajet à pieds jusqu’en Terre Sainte.
Cette initiative est née d’une proposition de Daniel van Steenberghe. Le but de cette initiative est de sensibiliser les populations, susciter des solidarités et récolter des fonds pour l’orphelinat des Sœurs de Saint-Vincent de Paul de Bethléem. Au bout de 92 jours et 4600 et cinq pays traversés, ils ont été reçus à Jérusalem par Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, ainsi que par les instances dirigeantes de l’orphelinat. Et surprise, c’est Sa Béatitude Mgr Fouad Twal qui prit le temps de venir les féliciter.
On peut retrouver leur périple et quelques photos sur le blog saintsepulcre-jerusalemavelo.blogspot.be/.
Le lever débutait toujours par un temps de prière collective. Les pèlerins ont traversé la France en une poignée de jours, passant par de nombreux petits villages dans lesquels ils purent compter sur l’hospitalité des paroisses. Sur leur blog, ils n’ont d’ailleurs pas manqué de décrire les lieux oubliés de la France catholique de jadis, qui régale encore les yeux de ses vestiges de pierres taillées. Après une halte à Lyon, le périple français s’acheva à Monaco. De là, la petite équipe a rejoint la commune italienne d’Alassio le 26 août, pour se diriger vers Rome.
L’enrichissement humain de ce pèlerinage inspire les cyclistes : les rencontres, les lieux, les témoignages de l’Histoire, de ses ruines… soutenus par leur foi, Jean-Claude de Gourcy se laisse même aller à la composition de prières. De Pise à la ville des sept collines, les sexagénaires, ont pu compter sur la charité des populations locales. Arrivés à Bari le 15 septembre, ils ont déjà traversé la Grèce, véritable point de transition entre la Méditerranée occidentale et le Moyen Orient. Une étape qui fut longue : près de trois semaines. Mais l’immersion dans les temps antiques, médiévaux et ottomans n’a pas laissé le moindre répit à leur capacité d’émerveillement. Difficile de résister à la tentation de ne pas penser aux paroles de l’évangile : «celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille » (Mt 18, 4-5). Émerveillés comme des enfants, c’est pour les enfants qu’ils s’émerveillent, pour les orphelins de Bethléem, auprès desquels ils accourent, et pour lesquels ils ont quitté leur Belgique natale. En Turquie depuis le 5 octobre, nos aventuriers-pèlerins entamaient la dernière ligne droite avant l’arrivée sur le sol biblique.
Mais les vicissitudes de la région les ont rattrapés. Comme la traversée de la Turquie se révélait plus risquée que d’habitude, ils ont pris la sage décision de rallier la Terre Sainte plus directement. À défaut de bateau, ce sera l’avion.
Ainsi sont-ils arrivés à Tel Aviv le 12 octobre au matin. Pour prendre directement la direction de Bethléem ? Que nenni ! En selle pour parcourir le vélo comme ils ont parcouru une partie de l’Europe.
Netanya, Beit Shean, Jéricho, Taybeh, Jérusalem et enfin Bethléem où ils ont apporté une belle collecte de dons et partagé leurs espoirs et leur amour.
La foi et l’amour ne donnent donc pas que des ailes, mais aussi des jambes !


1 nov 2013

http://fr.lpj.org/2013/11/01/4600-km-a-velo-du-couchant-au-levant

4600 km à vélo du Couchant au Levant


JERUSALEM – Les 7 pèlerins belges qui, partis de Bruxelles début août,  pour rejoindre Jérusalem à vélo, ont été reçus au Patriarcat.
Après près de 3 mois d’efforts et plus de 4600 km de parcourus, les sept pèlerins belges partis de l’église capitulaire de l’Ordre du saint Sépulcre de Jérusalem à Bruxelles, ont atteint le but et ont remis les dons collectés, 77.000 €, à l’orphelinat de Bethléem, mieux connu sous le nom de « Crèche ».
C’est à l’initiative d’un de ses membres, Daniel van Steenberghe, que la Lieutenance belge de l’Ordre du Saint Sépulcre a organisé ce pèlerinage vraiment exceptionnel.  Outre deux membres de l’Ordre, Michel Duponcheele – celui-ci avait déjà fait le pèlerinage jusque Jérusalem à pied – et Ghislain della Faille, cinq autres pèlerins ont entrepris ce périple. Un blog permet de suivre leur parcours jour après jour (cliquez ici).
Arrivés à Bethléem et ensuite Jérusalem ils furent reçus au Patriarcat par Monseigneur William Shomali, en présence du Consul-général de Belgique, Monsieur Bruno Jans et de Sœur Elisabeth Noirot, qui gère l’orphelinat à Bethléem. Mgr Shomali a souligné le mérite exceptionnel de ces pèlerins qui n’ont pas hésité à dépasser leurs limites en faveur des plus démunis de Terre Sainte. Il faut souligner que leur âge varie de 61 à 72 ans. Le doyen des pèlerins, Jean-Claude de Gourcy, n’a pas hésité, les jours suivant leur arrivée, à participer à la cueillette des olives pour aider l’orphelinat!
Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal s’est joint à cette cérémonie, soulignant que ce pèlerinage est non seulement une démarche personnelle exceptionnelle mais est aussi un exemple pour tant d’autres qui veulent aider la Terre Sainte et ses institutions chrétiennes en particulier.

16 déc 2013 : Interview RCF Bruxelles  



Pélérinage Bruxelles-Jérusalem à vélo
lundi 16 décembre 2013 12:36
"Le don de soi associé  à un don financier via l'Ordre Equestre du Saint Sepulcre de Jérusalem, c'est la démarche des pèlerins que David Pérès reçoit aujourd'hui dans le Monde est notre jardin..."

 INVITATION :Jeudi 19 décembre 2013 19 h Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Presbytère Notre-Dame au Sablon.



Conférence pour les membres de la Lieutenance belge donnée avec projections des images du pèlerinage par Jean-Claude de Gourcy.  Ghislain della Faille y a expliqué les préparatifs pour cette aventure. Michel Duponcheele a témoigné de sa  démarche spirituelle.  La conférence fut suivie par une réception offerte par le Lieutenant.






Janvier 2014 : PASTORALIA




4 Février 2014 Namur Conférence organisée par le Rotary Club de Namur au profit de l'orphelinat de Bethléem.

Non moins de 215 personnes assistèrent à la conférence avec projections de diapositives, donnée par Jean-Claude de Gourcy "De Bruxelles à Jérusalem, 4617 km à vélo à la rencontre des enfants de la Crèche de Bethléem" . Il y présenta aussi son recueil de poèmes, écrit lors du pèlerinage. Celui-ci fut vendu au profit de la Crèche.  Une magnifique réception suivit la conférence. La PAF fut intégralement versée au profit de l'orphelinat.  

                                                                              PARU DANS "ROTARY CONTACT" FÉVRIER 2014.


INVITATION 
Conférence de Michel Duponcheele 
Chevalier de l’Ordre Équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de Belgique 
« Jérusalem à vélo » 

Mercredi 09 juillet 2014 à 20h00 heures au Monastère de Peppange 

La conférence sera suivie d’un verre de l’amitié 

4 600 km à vélo du Couchant au Levant 


JERUSALEM – Les sept pèlerins belges, partis de Bruxelles début août, pour rejoindre Jérusalem à vélo, ont été reçus au Patriarcat. 
Après près de 3 mois d’efforts et plus de 4 600 km de parcourus, les sept pèlerins belges partis de l’église capitulaire de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem à Bruxelles, ont atteint le but et ont remis les dons collectés, 77 000 €, à l’orphelinat de Bethléem, mieux connu sous le nom de « Crèche ». 
C’est à l’initiative d’un de ses membres, Daniel van Steenberghe, que la Lieutenance belge de l’Ordre du Saint-Sépulcre a organisé ce pèlerinage vraiment exceptionnel. Outre deux membres de l’Ordre, Michel Duponcheele – celui-ci avait déjà fait le pèlerinage jusque Jérusalem à pied – et Ghislain della Faille, cinq autres pèlerins ont entrepris ce périple. Un blog permet de suivre leur parcours jour après jour. 
Arrivés à Bethléem puis à Jérusalem, ils furent reçus au Patriarcat par Mgr William Shomali, en présence du Consul général de Belgique, Monsieur Bruno Jans, et de Soeur Elisabeth Noirot, qui gère l’orphelinat à Bethléem. Mgr Shomali a souligné le mérite exceptionnel de ces pèlerins qui n’ont pas hésité à dépasser leurs limites en faveur des plus démunis de Terre Sainte. Il faut souligner que leur âge varie entre 61 et 72 ans. Le doyen des pèlerins, Jean-Claude de Gourcy, n’a pas hésité, les jours suivant leur arrivée, à participer à la cueillette des olives pour aider l’orphelinat ! 
Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal s’est joint à cette cérémonie, soulignant que ce pèlerinage est non seulement une démarche personnelle exceptionnelle mais est aussi un exemple pour tant d’autres qui veulent aider la Terre Sainte et ses institutions chrétiennes en particulie 
 

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